Fernando Alonso : « Nous mettons en place tous les bons éléments »

La saison 2025 revêt un caractère particulier pour Fernando Alonso. À 43 ans, le double champion du monde entame un nouveau chapitre de sa longue carrière avec toujours la même exigence : progresser. Après deux saisons conclues à la 5e place du championnat constructeurs, Aston Martin ambitionne un cap supplémentaire. Alonso, comme à son habitude, ne verse pas dans l’euphorie. Il rappelle la difficulté du milieu de grille :

« L’objectif pour nous est d’améliorer ce que nous avons fait l’année dernière. Nous avons eu deux saisons consécutives à la 5e place du championnat des constructeurs. Cela va être un défi, le peloton sera très serré, donc les petits détails feront une énorme différence en termes de points et de résultats. »

Il sait que dans une Formule 1 ultra-compétitive, chaque erreur se paie cher. Et que dans un peloton où McLaren, Mercedes et Ferrari se battent aussi pour les podiums, la régularité et l’efficacité opérationnelle seront essentielles.

Lucidité et méthode

Pas question pour Alonso de faire de grandes déclarations sur la hiérarchie tant que les premiers tours de roue en conditions de course ne sont pas passés. Même à domicile, sur le circuit de Barcelone, il garde son sang-froid :

« Nous devons voir les voitures en piste à Bahreïn et lors des premières courses, car il y a beaucoup de types de circuits différents au début. Après cela, nous aurons une meilleure idée de notre position. »

Ce regard analytique, presque clinique, est typique d’un pilote qui a tout vu, tout vécu, et qui ne se laisse pas distraire par les apparences. Pour lui, les premières courses servent avant tout à évaluer avec précision les forces et faiblesses de la monoplace et à ajuster les développements techniques.

Adrian Newey et 2026 dans le viseur

Mais ce qui fait briller les yeux d’Alonso, c’est bien l’avenir de l’écurie. L’arrivée d’Adrian Newey, prévue dans quelques semaines, représente un tournant stratégique. Le génie britannique de l’aérodynamique, architecte des titres chez Red Bull, va amener un savoir-faire inestimable.

« Il y a eu beaucoup de nouvelles arrivées, et Adrian Newey nous rejoindra dans quelques semaines, donc c’est vraiment encourageant pour l’avenir. »

Le regard se tourne alors vers 2026, date du grand changement réglementaire qui pourrait redistribuer les cartes. Alonso, loin d’envisager la fin de sa carrière, parle d’un futur enthousiasmant :

« Avec le changement de réglementation pour 2026, c’est une période incroyablement excitante pour le sport en général, mais surtout pour notre équipe. Nous mettons en place tous les bons éléments, et toute l’organisation pousse dans la même direction. »

C’est peut-être là la plus grande force d’Aston Martin aujourd’hui : un projet structuré, des investissements ambitieux, et une ligne directrice claire. À Barcelone, Fernando Alonso n’est pas venu pour faire de la figuration. Et son discours en dit long sur la solidité du projet qui l’anime.