Christian Horner lucide face à la montée en puissance de McLaren
À Barcelone, le directeur de Red Bull Racing a répondu sans détours sur les effets de la nouvelle directive technique, la rivalité avec McLaren, les doutes autour de Yuki Tsunoda, ou encore son avenir dans le paddock. Serein, mais pas aveugle, Christian Horner sait que le temps presse.


Interrogé dès le début de la conférence sur l’impact de la nouvelle directive technique concernant l’aileron avant, Christian Horner s’est voulu mesuré. « Le changement est relativement subtil, mais il est significatif. […] Il faudra plus d’une session pour voir si cela a un impact, et si oui, comment cela affecte les différentes voitures. »
Les ingénieurs cherchent encore l’équilibre sur une piste rendue exigeante par la chaleur, notamment sur ce circuit historique, très exigeant pour le pneu avant gauche. Néanmoins, selon Horner, « l’effet net pour nous a été plutôt faible. »
Red Bull sous pression face à McLaren
Si Red Bull a souvent brillé à Barcelone, le directeur sportif n’a pas caché que le vent a tourné. « McLaren va être le favori ce week-end. […] Lando ou Oscar, difficile à dire, mais ils seront très compétitifs. » Un aveu d’humilité qui contraste avec les ambitions affichées en interne. À mi-parcours de la saison, Red Bull doit réagir. « Ce qui est crucial pour nous, c’est de commencer à grappiller leur avance au championnat. »
Quand on lui demande s’il partage l’analyse de Max Verstappen, qui disait ne pas se sentir dans une lutte pour le titre, Horner acquiesce partiellement. « On doit s’assurer de rester dans le rythme. […] Ils [McLaren] sont la voiture à battre. À nous d’améliorer la performance de notre voiture cet été. »
Tsunoda, Hadjar, et la fameuse deuxième voiture
Interrogé sur la performance de Yuki Tsunoda, actuel coéquipier de Verstappen, et sur l’éventualité de voir Isack Hadjar promu, Horner botte prudemment en touche. « C’est encore tôt pour Yuki. Il est rapide. Il doit juste tout assembler. Je pense qu’il en est capable. »
Quant à Hadjar ? Rien de décidé. Alors que des rumeurs faisaient état de contacts avec Ferrari pour un éventuel transfert, Horner a répondu avec humour mais fermeté. « Mon engagement est à 100 % avec Red Bull. […] Mon italien est pire que l’anglais de Flavio, alors comment ça marcherait ? »
Monaco : un format de course à réinventer ?
Revenant enfin sur la controverse du Grand Prix de Monaco et du format à deux arrêts, Horner reste réaliste. « Monaco, c’est Monaco. […] C’était un peu plus incertain cette année, mais ça n’a pas vraiment résolu le problème. Si on veut du changement, il faut revoir la piste. […] Il faut au moins l’espoir d’un dépassement. »