Flavio Briatore : “On reconstruit, mais on ne veut pas se tromper”
Près d'un an après son retour en F1 comme conseiller exécutif chez Alpine, Flavio Briatore s'est exprimé à Barcelone sur les défis de l'équipe, le recrutement à venir, les jeunes pilotes et ses ambitions pour 2027. Fidèle à lui-même : cash, confiant et parfois provocateur.


Flavio Briatore l’a rappelé d’entrée : son retour à Enstone n’a pas encore un an. « C’est 10 mois, pas 11. Je vois mon chèque de paie, c’est 10 mois seulement ! » Mais déjà, l’homme fort de Benetton et Renault dans les années 1990-2000 a entamé la transformation d’une équipe en crise.
« L’équipe a traversé beaucoup de changements, pas seulement récemment. Petit à petit, on essaie de la reconstruire. » Un objectif en 2027 : y croire… ou rentrer chez soi.
La vision est claire : Alpine vise les podiums dès 2026, et un titre en 2027. Une ambition que Briatore assume : « En Formule 1, tu dois rêver aussi. […] Je préfère croire qu’en 2027 on sera compétitifs. Sinon, autant rester à la plage avec un Coca-Cola au lieu de suer ici à Barcelone. »
Il reconnaît toutefois que les conditions ne sont pas encore réunies : « Beaucoup de choses dans l’équipe ne sont pas encore claires. Il faut d’abord tout clarifier pour pouvoir performer. »
Remplaçant d’Ollie Oakes : prudence et exigence
Un mois après le départ d’Ollie Oakes de son poste de directeur d’équipe, Alpine n’a toujours pas nommé de successeur. Une lenteur assumée. « On ne veut pas faire d’erreur. Je suis prêt à prendre le temps. »
Mais quel est le profil idéal pour ce poste ? « Quelqu’un de bon, qui comprend l’équipe et veut en faire partie. Il y a des gens intéressés, on décidera vite. »
Sur la question de l’avenir de Franco Colapinto ou d’un possible retour de Mick Schumacher, Briatore reste ferme : « Si Colapinto performe, il reste. Sinon, on verra. […] Pour Mick, ce n’est pas la question à poser ici. »
Concernant Pierre Gasly, la prudence est la même : « Si on ne lui donne pas une voiture compétitive, c’est difficile de juger son niveau. Construisons-lui d’abord une bonne voiture. »
Salaire des pilotes et coût de la F1 : coup de gueule
Lucide sur les limites du système actuel, Briatore plaide pour une réforme du plafond budgétaire. « Le budget cap était une très bonne idée. Mais le salaire des pilotes doit en faire partie. » Un avis tranché, à l’image de son franc-parler intact.
S’il regrette le départ de certains circuits historiques, il se réjouit du boom médiatique mondial. « Avant, en Amérique, on courait devant des chevaux. Maintenant, on a Miami, Vegas, des jeunes fans, des sponsors… c’est fantastique pour la F1. »