Sauber respire enfin : Hülkenberg et Bortoleto saluent un tournant technique

Barcelone, point de bascule pour Sauber. Depuis des mois, Sauber peinait à émerger dans un peloton serré. Mais à Barcelone, tout a changé. L’écurie suisse a dévoilé un important package aérodynamique : nouveau fond plat, capot moteur modifié, aileron avant retravaillé… Résultat immédiat : une demi-seconde gagnée au tour selon les simulations internes, et un cinquième rang pour Nico Hülkenberg, meilleur résultat depuis 2022.

« La mise à jour a eu un réel impact », affirme l’Allemand. « On a été beaucoup plus performants, et je suis heureux qu’on ait pu en tirer autant de bénéfice. » Si Hülkenberg reconnaît un brin de réussite, l’abandon d’Antonelli et une safety car tardive, il insiste sur la solidité du rythme de course. « Je pense aussi qu’on a été forts par nous-mêmes. Le rythme était bon, on méritait ces points. »

Un gain de confiance pour Bortoleto

Le rookie Gabriel Bortoleto, engagé pour sa première saison en F1, confirme la métamorphose. Ce qu’il souligne le plus : la régularité enfin trouvée du C45.

« C’est clairement un pas en avant », note-t-il. « La voiture est plus constante, plus prévisible. On peut en extraire un meilleur chrono, même dans des conditions changeantes. » Il évoque un meilleur feeling général et une facilité accrue à flirter avec les limites, même sur circuit bosselé ou sous la pluie. « Elle est moins capricieuse. On comprend mieux son équilibre en virage. Ça me donne plus de confiance. » Un élément crucial pour un jeune pilote encore en phase d’apprentissage.

Une éclaircie après une longue traversée du désert

Avant ce regain à Barcelone, Sauber restait sur une série noire. Entre Melbourne et l’Espagne, aucune unité au compteur et un moral en berne. Hülkenberg parle sans détour d’une « période de disette ».

L’amélioration avait été amorcée en Australie avec des évolutions précoces, mais c’est bien le package catalan qui a tout changé. Et les chiffres parlent : grâce aux 16 points marqués exclusivement par Hülkenberg, Sauber remonte à la 8e place du classement constructeurs. « C’était un résultat vital pour l’équipe », insiste le pilote allemand. « On avait besoin d’un déclic. »

Encore du travail avant de rêver plus haut

Malgré cet envol technique, pas question de s’emballer. Hülkenberg reste lucide. « C’est une année de transition. Il reste du pain sur la planche. »

Il souligne que sur des tracés lents, comme Monaco ou Singapour, la voiture reste en difficulté. Le C45 s’exprime mieux sur les circuits rapides et fluides comme Barcelone.

Mais ce regain donne espoir. À moyen terme, l’équipe se prépare à devenir Audi F1 Team, et chaque progrès de développement sera capital pour poser les fondations.

« On voit que le travail de fond paie », conclut Bortoleto. « La voiture a maintenant une vraie base : pour les réglages, les circuits différents, et aussi pour nous, les pilotes. »