Pas de remise en question pour les Papaya rules

Chez McLaren, les consignes d’équipe ne sont plus un tabou. Rebaptisées avec un brin d’ironie par les fans et journalistes « Papaya Rules » — en référence à la couleur orange papaye des monoplaces —, elles alimentent de plus en plus les discussions, surtout depuis que le duo Lando Norris / Oscar Piastri rivalise de régularité et de performance. Après l’accrochage entre les deux pilotes au Canada, les micros se sont une nouvelle fois braqués vers Oscar Piastri, présent en conférence de presse en Autriche.

« Ce qui s’est passé au Canada n’était pas idéal, mais nous sommes toujours libres de courir et de nous battre pour un championnat. Donc, non, nous continuons à courir et nous nous assurons que nous éviterons d’entrer en contact à nouveau, » répond t-il à ceux qui pensaient que McLaren allait finir par privilégier un de ses pilotes. Eléments de langage ou véritable sincérité – on lui laisse le bénéfice du doute – Oscar Piastri a insisté sur l’intérêt de l’équipe et l’égalité de traitement des pilotes.

« Je pense que la chose la plus importante est que les choses restent équitables sous tous les aspects possibles. Évidemment, certaines situations ne sont pas toujours très équitables, qu’il s’agisse de stratégie, parce qu’il n’y a qu’un seul stand, ou d’autres choses. Mais je pense que c’est la chose la plus importante pour nous deux. »

« Évidemment, la première règle, qu’elle soit écrite ou non, est que les deux voitures d’une même équipe ne s’accrochent pas. Je pense que c’est la chose la plus importante. Je pense que nous avons très bien géré la situation au Canada et depuis le Canada. Ce que nous faisons et la manière dont nous procédons est la bonne approche. Il est évident qu’il est difficile de s’y retrouver, mais c’est un bon problème à certains égards. Ce que nous avons fait est bien, et ce que nous demandons tous les deux, c’est une opportunité équitable. »

D’un point de vu extérieur il peut être difficile à comprendre qu’aucune règle ne soit prévue pour avantager l’un ou l’autre selon le contexte de course. Et beaucoup dirons que ce qu’il s’est passé au Canada était inévitable et que ce n’est probablement pas la dernière fois que ça arrive. Puisque qu’Oscar Piastri est actuellement leader du championnat pilote et que McLaren s’envole au championnat constructeur, il lui a été demandé s’il comptait un jour demander un traitement de faveur à Andrea Stella et Zak Brown ? D’un calme olympien, comme à son habitude, le pilote australien a semblé surpris de, ne serais-ce qu’envisager, cette discussion en continuant d’insister sur l’équité.

« Je veux simplement – et nous voulons tous – une chance équitable d’essayer de gagner les deux championnats. Surtout dans le championnat des pilotes, parce qu’en fin de compte, il ne peut s’agir que de l’un d’entre nous. Je pense que la situation doit changer radicalement pour que l’on puisse commencer à avoir ces conversations, et on en est très loin pour le moment. Pour l’instant, tout ce que je peux demander, c’est une chance équitable d’essayer de gagner le championnat, et c’est ce que je veux aussi. Non, je ne suis pas du tout disposé à entrer dans ces discussions [ à propos du traitement de faveur] »