Kimi Antonelli reçoit trois places de pénalité pour le départ à Silverstone après le GP d’Autriche
Le pilote italien a été sanctionné pour son accrochage avec Max Verstappen en début de Grand Prix d'Autriche, qui a signé l'abandon du pilote néerlandais.


C’est un week-end à oublier pour Kimi Antonelli. Le rookie italien de chez Mercedes a tenté une percée kamikaze au premier tour du Grand Prix d’Autriche, qui s’est terminée en véritable strike de la monoplace de Max Verstappen. Le jeune pilote est arrivé à toute vitesse dans le 3e virage, indiquant avoir bloqué ses pneus et percutant l’arrière de la Red Bull. Les deux monoplaces ont dû abandonner.
Le verdict est rapidement tombé après la course : Kimi Antonelli a été reconnu « entièrement responsable » de l’accrochage survenu au Red Bull Ring. Convoqué devant les commissaires sportifs, l’Italien a plaidé coupable… tout en évoquant un geste d’évitement après un blocage intempestif. Un mouvement plus instinctif que malveillant, mais qui n’a pas suffi à l’exonérer.
Bilan : trois places de pénalité sur la grille de Silverstone (4-6 juillet) et deux points en moins sur son permis.
Dans leur rapport, les commissaires précisent : « Lors de l’audience, le pilote a admis avoir commis une erreur en bloquant les roues arrière en utilisant son point de freinage habituel, mais a également souligné qu’il devait éviter une collision avec la voiture 30 [Liam Lawson] devant lui et a relâché les freins pendant une courte période pour le faire. »
« En prenant des mesures d’évitement, la voiture a eu moins d’adhérence sur la ligne intérieure sale et il n’a donc pas pu décélérer la voiture de manière à éviter la collision avec la voiture 1. »
Max Verstappen accepte les excuses
Et si les accrochages du premier tour bénéficient parfois d’une lecture plus indulgente, ce ne fut pas le cas cette fois-ci : « Aucune autre voiture n’a eu d’influence sur l’incident et […] le pilote de la voiture 12 était entièrement responsable. »
Pas de circonstance atténuante donc, même si les commissaires reconnaissent que « l’incident n’était pas une tentative flagrante de plonger dans le coin, mais plutôt le résultat d’une action d’évitement après le verrouillage. »
Après son abandon, Antonelli a livré une version pleine de franchise : « Je pense avoir pris un départ normal, puis en remontant vers le virage 3, j’essayais simplement de maintenir ma position. Je ne voulais rien faire car je savais qu’il n’y avait pas de place devant, mais en freinant, j’ai bloqué l’arrière et je me suis fait piéger. »
« Quand j’ai bloqué l’arrière, j’ai perdu le contrôle de la voiture. J’ai d’abord dû éviter le Racing Bull [de Lawson], mais je n’ai pas pu l’arrêter. Malheureusement, j’ai percuté Max et je suis vraiment désolé pour l’équipe, et pour lui bien sûr. Je me suis excusé immédiatement. Je sais que c’est entièrement de ma faute et je suis désolé d’avoir mis fin à ma course, mais aussi à la sienne », a-t-il reconnu humblement, tout à son honneur.
De son côté, Max Verstappen, visiblement peu rancunier, a accepté les excuses avec le calme de l’expérience : « Pas de chance, je suppose. C’est comme ça. J’ai parlé rapidement à Kimi, il est venu avec moi à l’accueil. Je pense que tous les pilotes ont déjà commis une erreur de ce genre. Personne ne le fait volontairement, donc pour moi, ce n’est pas grave », a-t-il conclu.