George Russell assume le pari risqué de Mercedes sur les pneus à Silverstone : « On ne pouvait pas jouer la sécurité »
George Russell après un Grand Prix de Grande-Bretagne raté. « Si on avait été conservateurs, on aurait fini P3 ou P4 », a-t-il déclaré après la course.


George Russell a reconnu que le manque de rythme de la Mercedes l’avait contraint à prendre des risques en matière de stratégie pneus, lors d’un Grand Prix de Grande-Bretagne très animé.
Un pari risqué pour Mercedes
Parmi cinq pilotes, avec Charles Leclerc, Isack Hadjar, Ollie Bearman et Gabriel Bortoleto, George Russell a opté pour les pneus slicks avant même le départ de la course, espérant que la piste sèche rapidement. Mais le pari s’est révélé perdant : la piste était encore trop mouillée.
Malgré ce premier revers, le Britannique est resté dans la lutte pour les points, les stratégies variant au fil des arrêts.
Il a ensuite été l’un des premiers à repasser en pneus slicks pour son dernier arrêt, un autre pari tenté trop tôt. « C’était un choix à 50-50 au début de la période de pluie de 25 minutes, » a-t-il expliqué à Sky Sports.
« Mais on a passé 15 minutes derrière une Virtual Safety Car. Quand ça a redémarré, on roulait cinq secondes plus vite que ceux en intermédiaires, mais ensuite la pluie est revenue. Avec du recul, c’est facile de dire qu’on a pris trop de risques. »
« Pour le dernier arrêt, je suis probablement rentré trop tôt. J’ai trop risqué. Je ne m’attendais pas à avoir des pneus durs. C’était une journée terrible. Ça fait vraiment mal de vivre ça à mon Grand Prix national », explique-t-il.
« Si on avait joué la sécurité, on aurait sans doute terminé 3e, 4e ou 5e, ce qui est mieux que notre résultat final. Mais ce n’était pas ce qu’on visait. »
George Russell : « Avec une voiture rapide, c’est plus facile d’être conservateur »
Brillant en qualifications avec une 4e place sur la grille, George Russell savait déjà que Mercedes manquait de rythme face aux trois top teams.
Il estime qu’il est plus simple de jouer la prudence quand la voiture a naturellement du rythme, comme chez McLaren. « La piste fait six kilomètres. À certains endroits, c’était totalement sec, mais deux virages étaient détrempés, » a-t-il expliqué.
« Dans ces virages-là, tu perds cinq secondes au tour par rapport aux pneus intermédiaires, mais sur le reste du circuit, tu gagnes cinq secondes. Ce n’est pas facile. Si tu joues la sécurité, tu as un résultat sûr. Nous, on a tenté un gros coup. »
« S’il n’y avait pas eu la VSC au début et qu’on avait eu 25 minutes de roulage sec, peut-être que tous les pilotes en slicks auraient été devant, et on aurait dit que c’était une décision géniale.
On ne peut pas anticiper une VSC. On avait planifié 25 minutes de piste sèche, et je crois que les slicks étaient les bons pneus. Mais on n’en a eu que dix. »
« Évidemment, je suis très déçu. Si tu as le rythme, tu peux te permettre d’être conservateur, car peu importe ce que tu fais, tu restes devant. Si tu ne l’as pas, c’est tellement serré entre les autres que pour espérer un bon résultat, il faut oser. Parfois, rester en piste est aussi courageux que de rentrer », conclut-il.