Une série d’erreurs stratégiques pour Mercedes à Silverstone
L'écurie allemande a reconnu s'être complètement trompée dans ses stratégies ce dimanche à Silverstone. Le patron de l'écurie, Toto Wolff, a notamment qualifié de "très mauvaise" la décision de faire rentrer Russell dès le tour de formation.


Un seul point pour se consoler. Ce dimanche à Silverstone, Mercedes a vécu une course cauchemardesque, plombée par une série d’erreurs stratégiques et repart de Grande-Bretagne avec un seul point grâce à la dixième place de George Russell.
Et pourtant, le week-end avait bien débuté. Contrairement à l’Autriche, les températures plus fraîches semblaient favoriser les Flèches d’Argent. Un constat qui s’est ressenti au moment des qualifications avec la superbe 4ème place de Russell, à moins de deux dixièmes de la pole position décrochée par Max Verstappen. Son coéquipier Andrea Kimi Antonelli avait lui décroché la 7ème place avant d’être rétrogradé de trois places pour avoir percuté le Néerlandais lors du premier tour en Autriche.
Un choix risqué dès le tour de formation
Malheureusement, tous les espoirs de bon résultat se sont envolés avant même le début du Grand Prix. Dès le tour de formation, la piste commençait à sécher. Russell, tout comme Charles Leclerc, a alors tenté un pari en chaussant des pneus slicks à la fin de ce tour. Une décision que Toto Wolff, directeur de Mercedes, a qualifiée de « terriblement mauvaise ».
« Eh bien, le pilote fait partie de l’équipe. On est tous ensemble là-dedans. Mais le premier appel, ou la première décision, depuis la voiture comme depuis le stand, était terriblement mauvaise. Ça nous a fait sombrer du mauvais au pire, parce que cela a déclenché l’arrêt de Kimi. Quand on voit où Kimi se trouvait en piste, on aurait simplement dû le laisser dehors avec une stratégie différenciée, et on aurait probablement terminé là où Nico Hülkenberg a fini [3e], car Kimi était devant lui. Je pense que nous avons tous eu une discussion franche là-haut, et tout le monde reconnaît que la première décision a été en réalité la plus catastrophique. »
Une décision ratée mais assumée par Russell
Et les erreurs ne se sont malheureusement pas arrêtées là. Mercedes a également mal anticipé la dégradation des pneus. Russell et Antonelli étaient parmi les rares à miser sur les pneus durs, pensant que les médiums ne tiendraient pas la distance. Résultat : des gommes blanches difficiles à faire monter en température, un manque d’adhérence criant et même un tête-à-queue pour Russell.
Si le dernier vainqueur du Grand Prix du Canada n’engrange qu’un seul point à l’arrivée, il a tenu à défendre la décision de s’arrêter dès le début, expliquant que la stratégie aurait pu fonctionner sans l’intervention de la voiture de sécurité virtuelle.
« Je pense que s’arrêter dès le début n’était pas une décision stupide, car il a fait sec pendant 25 minutes. Ce qu’on ne savait pas, c’est qu’il y aurait 15 minutes de voiture de sécurité virtuelle. Quand celle-ci s’est terminée, nous avions cinq secondes d’avantage au tour sur ceux en intermédiaires. Si seulement nous avions eu un relais complet dans ces conditions, peut-être serions-nous revenus en tête. Mais quand il pleut, il pleut vraiment, et tout a joué contre nous. »
Un rebond attendu dès le Grand Prix de Belgique
Le Britannique n’en veut pas non plus à son équipe, estimant que dans des conditions aussi difficiles, il fallait tenter un pari. « Dans notre position, si on joue la sécurité, on termine avec un résultat sûr. Bien sûr, cela aurait probablement été la 4e place. Est-ce que, maintenant, j’aurais préféré finir 4e ? Bien sûr. Mais on voulait être audacieux ; on voulait être courageux. On a tenté des choix osés, et au final, on l’a payé. »
L’écurie de Brackley aura l’occasion de se rattraper à Spa-Francorchamps et pourquoi ne pas réaliser une performance similaire à 2024 lorsque l’écurie s’était imposée grâce à Lewis Hamilton. Russell, de son côté, voudra sûrement prendre sa revanche sur ce circuit après avoir été disqualifié l’an passé alors qu’il avait franchi la ligne d’arrivée en première place. Rendez-vous dans trois semaines pour le Grand Prix de Belgique, qui sera également le théâtre d’une nouvelle course sprint.