Fred Vasseur revient sur le week-end difficile de Ferrari à Silverstone

Fred Vasseur a donné un aperçu des défis auxquels Ferrari a été confrontée, lors du Grand Prix de Grande-Bretagne.

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Fred Vasseur revient sur le week-end difficile de Ferrari à Silverstone

Fred Vasseur a livré son analyse d’un « week-end difficile » pour Ferrari lors du Grand Prix de Grande-Bretagne, où Lewis Hamilton a terminé tout près du podium à la 4e place, tandis que Charles Leclerc a fini 14e après une stratégie ratée en début de course.

Un bon rythme mais une stratégie tardive

Dans des conditions météorologiques changeantes à Silverstone, Charles Leclerc a choisi de rentrer aux stands dès la fin du tour de formation pour chausser des pneus slicks — un pari qui n’a pas porté ses fruits, le Monégasque peinant ensuite à remonter dans le peloton.

Lewis Hamilton, de son côté, a montré un bon rythme une fois la piste sèche, mais un arrêt un tour trop tôt pour passer aux slicks l’a empêché de rattraper Nico Hülkenberg (Sauber), pour la troisième place.

Revenant sur cette course animée de 52 tours, Fred Vasseur a déclaré : « Nous étions un cran en dessous (en appui aérodynamique) par rapport à McLaren. Nous avions beaucoup plus d’appui que Max, mais nous étions aussi bien plus rapides que lui. Je ne suis pas sûr que le rythme pur soit notre principal problème aujourd’hui. Ce qui est sûr, c’est que pour Charles, la course s’est jouée dès le premier tour. On a fait le choix de passer en slicks. »

« Le vrai souci, c’est qu’on a beaucoup de mal à dépasser dans l’air sale. On use plus les pneus en restant coincés, parfois pendant dix tours, et ensuite on est beaucoup plus rapides… Mais c’était compliqué. Un week-end difficile, une journée difficile en stratégie », explique-t-il.

« Je pense que tout le monde a des tonnes de regrets aujourd’hui, sauf peut-être Norris et Nico. Mais quand on finit une course comme celle-ci, on a toujours ce sentiment : ‘si j’étais rentré un tour plus tôt, ou un tour plus tard, ça aurait été bien mieux’. Mais restons concentrés sur les qualifs et le championnat. »

Des mauvais choix en course

Interrogé sur la part de responsabilité du pilote dans la décision de Charles Leclerc de changer de pneus avant le départ, Fred Vasseur a précisé : « L’appel vient du pilote, c’est certain. Mais pour être juste, j’aurais pu dire non. Cela dit, ce sont eux qui sont en piste. Le problème dans ce genre de situation, c’est qu’on fait le tour de formation derrière la voiture de sécurité, très lentement, et il faut évaluer le niveau d’adhérence dans ces conditions… et je ne suis pas sûr que ce soit facile. »

« Russell et Charles ont pris la décision de passer en slicks, c’est facile à dire après coup, mais ce n’était pas le bon choix. Charles l’a compris dès le premier tour », déclare-t-il.

Fred Vasseur est également revenu sur le mauvais timing de l’arrêt de Lewis Hamilton. « On peut dire maintenant que c’était probablement un tour trop tôt, notamment parce qu’il est allé tout droit dans les virages 3 et 4, ce qui lui a fait perdre quatre ou cinq secondes. Mais je pense que c’est Alonso qui s’est arrêté avant, et il était déjà plus rapide dans certains virages que tous ceux restés en intermédiaires. »

« Dans ce genre de situation, si tu attends, les autres bougent avant toi — et c’est toujours trop tard.
C’est facile de dire après coup qu’il fallait s’arrêter un tour plus tôt au premier arrêt, et un tour plus tard au deuxième… »

« Mais honnêtement, quand on est sur le muret à devoir prendre la décision, c’est extrêmement délicat, car il faut toujours anticiper. En plus, on a perdu le GPS de Lewis pendant toute la course. On était complètement aveugles, on ne savait pas où se trouvait la voiture. C’était compliqué », a détaillé le Français.

Ferrari creuse l’écart avec McLaren

À mi-saison, Fred Vasseur reconnaît que Ferrari — actuellement 2e du championnat constructeurs mais à 238 points de McLaren — aura du mal à revenir sur l’équipe papaye, tout en restant confiant face à Mercedes et Red Bull.

« Je pense qu’on est tous lucides : revenir sur McLaren sera plus que difficile. Ils ont un avantage, et même si sur certaines pistes ou dans certaines conditions on peut se battre avec eux, globalement, ils sont devant », a-t-il dit.

« Et même en gagnant toutes les courses jusqu’à la fin, je ne suis pas sûr qu’on soit champions. Mais on est toujours en lutte avec Mercedes et Red Bull. On peut encore gagner des courses, et c’est important pour l’équipe », conclut-il.

À lire aussi : Le PDG de Ferrari s’exprime après les doutes sur l’avenir de Fred Vasseur

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