« Nous voulons continuer avec George et Kimi », Wolff écarte la piste Verstappen pour 2026
Toto Wolff met fin aux spéculations sur un possible transfert de Max Verstappen chez Mercedes pour 2026. Dans un entretien accordé à ORF, le patron de l'écurie allemande confirme sa volonté de poursuivre avec George Russell et Kimi Antonelli, qualifiant ce duo de « priorité absolue » malgré l'intérêt porté au champion du monde néerlandais.

Après plusieurs semaines d’intenses spéculations, Toto Wolff a mis un terme aux rumeurs concernant une possible arrivée de Max Verstappen chez Mercedes en 2026, dans un entretien accordé à la chaîne autrichienne ORF. Une prise de position qui vient clore un feuilleton alimenté par le contexte incertain chez Red Bull et par l’absence de contrats prolongés du côté de Brackley.
Une rumeur persistante, un cadre clarifié
Depuis le début de l’été, les spéculations autour d’un éventuel transfert de Max Verstappen vers Mercedes occupaient une grande partie des discussions en Formule 1. La possibilité d’un départ anticipé du quadruple champion du monde a gagné en crédibilité lorsque, en Autriche, George Russell a publiquement évoqué l’existence de discussions entre le pilote néerlandais et l’écurie allemande.
Le contexte chez Red Bull semblait favoriser ce type de scénario. L’équipe autrichienne traverse une période compliquée, marquée par des départs de figures techniques majeures et des difficultés à faire évoluer efficacement la RB21. Même si Verstappen est sous contrat jusqu’en 2028, ces circonstances ont naturellement ravivé les interrogations sur ses intentions à moyen terme.
C’est dans ce climat de rumeurs insistantes que Toto Wolff a décidé de trancher. Le patron de Mercedes a pris la parole pour exposer clairement la stratégie de son équipe : « La direction que nous voulons prendre est de continuer avec George et Kimi. C’est notre priorité absolue. Tout le monde est informé. Il n’y aura pas de grandes surprises », a-t-il affirmé sans ambiguïté dans son entretien vidéo avec l’ORF.
Russell-Antonelli, le choix de la stabilité
L’absence de contrats au-delà de 2025 pour George Russell et Andrea Kimi Antonelli avait entretenu le flou autour de leur avenir chez Mercedes. Ce flou avait d’ailleurs contribué à faire naître, chez certains observateurs, l’idée d’une ouverture pour Max Verstappen.
Mais pour Wolff, la clarté avec ses pilotes reste un principe fondamental : « Il ne s’agit pas seulement pour l’équipe de prendre une décision. Les pilotes doivent aussi savoir où ils en sont. Nous avons toujours essayé de nous tenir à cette règle. Et nous le ferons encore maintenant », a-t-il déclaré.
Mercedes voit large dans sa stratégie et veut aborder le virage de 2026 avec un duo à la fois expérimenté et tourné vers l’avenir. Russell, désormais bien ancré dans l’équipe, incarne la continuité. Antonelli, issu du programme de jeunes talents Mercedes, représente pour sa part la relève.
Malgré le fait que l’équipe se concentre sur ses pilotes actuels, Toto Wolff n’a pas éludé l’intérêt que suscite Max Verstappen : « On ne peut pas passer à côté de quelqu’un comme Max et des projets qu’il a pour l’avenir. Nous l’avons fait, mais je ne pense pas qu’il y aura de grandes surprises », a-t-il déclaré. Ses propos laissent toutefois la porte ouverte à un rapprochement au-delà de 2026.
Une coïncidence de vacances… surinterprétée
La rumeur avait pris un tour plus léger, mais non moins commenté, durant la pause précédant le Grand Prix de Belgique. Les spéculations ont d’abord été relancées par l’ancien pilote Ralf Schumacher, qui avait avancé que Verstappen et Wolff se trouvaient en Sardaigne, leurs yachts respectifs étant amarrés sur l’île au même moment.
L’hypothèse a pris de l’ampleur le lendemain, lorsque des passionnés suivant les mouvements d’avions privés ont relevé que le jet du Néerlandais avait atterri sur l’île, là où Wolff était déjà présent. Un enchaînement de faits, sans doute fortuit, mais suffisant pour alimenter l’idée d’une rencontre secrète en marge du paddock.
Les réseaux sociaux n’avaient pas tardé à s’emparer de l’histoire, et des montages photo, notamment un montrant Wolff en train d’embarquer dans le jet privé de Verstappen, avaient rapidement circulé. Ces images, bien qu’évidemment retouchées, ont été massivement partagées, alimentant la rumeur.
Face à cette agitation numérique, Wolff a d’abord réagi avec humour, déclarant : « Il est nouveau que les gens fassent des collages photo avec des avions. Nous n’avions jamais vu cela auparavant », avant de désamorcer les rumeurs sur un ton plus sérieux, en ajoutant : « Ce n’est pas parce qu’on passe des vacances près l’un de l’autre qu’on va travailler ensemble en Formule 1. Nous nous sommes toujours bien entendus. Il se trouve simplement que nous passons nos vacances dans la même région. »
Une décision stratégique à long terme
Cette clarification intervient à un moment important pour Mercedes, qui retrouve progressivement sa compétitivité après plusieurs années dans l’ombre de Red Bull. L’équipe allemande semble privilégier la stabilité plutôt que de bouleverser un équilibre encore fragile, particulièrement en vue des changements réglementaires majeurs de 2026.
Ces nouvelles règles incluront une nouvelle génération de moteurs hybrides et des modifications aérodynamiques substantielles. Dans ce contexte d’incertitude technique, miser sur la continuité avec un duo déjà rodé apparaît comme une stratégie prudente.
Pour Verstappen, la fermeture temporaire de la porte Mercedes réduit ses options à court terme. Son contrat avec Red Bull, valable jusqu’en 2028, inclurait plusieurs clauses de sortie. Selon l’ORF, l’une d’elles aurait permis un départ anticipé si le pilote néerlandais ne figurait pas dans le top 3 du championnat à la mi-saison. Or, à l’issue du Grand Prix de Belgique, il occupait justement la troisième place, rendant cette option inopérante, du moins pour 2025.
Le quadruple champion du monde devra donc soit honorer son engagement, soit explorer d’autres pistes lorsque de nouvelles opportunités contractuelles se présenteront. L’évolution de la compétitivité de Red Bull, notamment avec le développement de ses groupes propulseurs maison, sera déterminante dans ses choix futurs.