Norris : « Les gens aiment inventer beaucoup de choses »
Lando Norris a répondu aux critiques après sa pole position au Grand Prix de Belgique. Le pilote McLaren, qui avait concédé six dixièmes à Oscar Piastri vendredi lors des qualifications sprint, a profité de sa performance du samedi pour contrer ceux qui avaient douté de sa forme après cette contre-performance.

Lando Norris a réagi aux commentaires suscités par son retard sur Oscar Piastri lors des qualifications sprint vendredi. Distancé de plus de six dixièmes par son coéquipier, le Britannique s’était retrouvé au centre de nombreuses spéculations, certains s’interrogeant sur un éventuel basculement dans la hiérarchie interne chez McLaren. Face aux critiques, le pilote britannique a répondu de la meilleure manière possible, en signant la pole position pour le Grand Prix de Belgique.
La réponse sur la piste
« C’était un tour correct, donc je suis content. Tout le monde était assez inquiet après hier. Je n’étais même pas si loin, c’était juste quelques petits soucis que nous avons eus. J’étais donc confiant après et en arrivant aujourd’hui, donc ça fait plaisir de voir que j’ai pu revenir en tête », a expliqué Norris après la séance.
En réponse aux doutes soulevés par sa performance du vendredi, le pilote McLaren a tenu à replacer les choses dans leur contexte : « Trois dixièmes, c’est juste l’aspiration et le fait de ne pas être le premier à sortir des stands, donc il n’y avait pas de quoi s’inquiéter. Mais les gens aiment bien inventer beaucoup de choses, alors que je me sentais bien », a-t-il ajouté.
Alors que Piastri avait semblé intouchable vendredi, Norris a inversé la tendance en qualifications samedi, avec un meilleur tour en Q3 bouclé 85 millièmes plus vite que celui de son coéquipier, signant au passage sa quatrième pole de la saison.
De son côté, l’Australien n’a pas cherché d’excuses mais a reconnu une erreur décisive qui l’a privé d’un meilleur résultat : « Le deuxième tour se passait très bien, et j’ai juste fait une petite erreur au virage 14. J’ai perdu beaucoup de temps. C’est un peu décevant. La voiture était encore très bonne, mais ce sont des écarts très serrés », a-t-il indiqué.
Depuis le début de la saison, les deux pilotes McLaren se livrent une bataille serrée. L’écart au championnat est actuellement de neuf points en faveur de Piastri, qui a terminé devant son coéquipier lors de la course sprint.
Pour Norris, la performance actuelle de son équipe tient autant à la compétitivité de la machine qu’au niveau affiché par son coéquipier : « La voiture est rapide depuis le début du week-end, Oscar fait du bon travail lui aussi, donc on se pousse mutuellement beaucoup. C’est difficile, car on voit clairement où sont nos points forts et faibles. On apprend vite l’un de l’autre, c’est une bonne chose, mais aussi un duel exigeant. », a-t-il souligné.
L’enjeu de la météo
Les prévisions restent incertaines pour la course, mais Norris ne cache pas sa préférence pour des conditions météorologiques plus clémentes : « J’aimerais que ça reste sec, honnêtement. Même pour les spectateurs, je pense qu’il a plu ici pendant les dix dernières années ou quelque chose comme ça, donc ce serait bien d’avoir un dimanche sec. »
Le Britannique, tout en étant ouvert à tous les scénarios et conscient que les conditions peuvent osciller entre sec et pluvieux sur ce circuit, se dit impatient de vivre une course « amusante ». Il rappelle aussi que la pluie reste une donnée presque incontournable à Spa : « Il va probablement pleuvoir. Je n’en sais pas beaucoup plus que ça. C’est Spa, donc il y a de grandes chances de pluie. Mais cela peut aussi signifier que parfois ça ne touche que la moitié de la piste, et l’autre moitié reste sèche. »
Quelles que soient les conditions, un bon départ sera décisif pour Norris. En effet, comme son coéquipier en sprint, il devra gérer l’aspiration sur la ligne droite de Kemmel, qui mène vers les Combes, un secteur favorable aux attaques. Verstappen avait notamment profité de cet avantage pour dépasser Piastri, et, partant de la pole ce dimanche, le Britannique sera exposé au même risque