Nick Heidfeld

Nick Heidfeld était un jeune espoir soutenu par Mercedes, mais qui finalement n’aura jamais couru pour la marque étoilée. Il reste également un des pilotes ayant le plus attendu une première victoire en F1. Champion de F3000 en 1999 dans le McLaren Junior Team, Heidfeld signe un contrat de titulaire chez Prost Grand Prix, au côté de Jean Alesi. Si l’équipe française a fait le plein de sponsor et de confiance pendant l’hiver, la saison 2000 sera une véritable catastrophe.

La voiture n’est absolument pas fiable et la meilleure performance de Heidfeld sera réalisée au premier Grand Prix qu’il termine en 9ème position. La suite de la saison ne sera qu’enchaînement de déception avec même une non conformité de la voiture au Nurburgring (monoplace trop légère) qui l’empêchera de prendre le départ de la course. De plus, la relation entre Prost et Peugeot assombrit encore un peu plus la saison et à la fin de l’année, aucun point n’a été marqué. Heidfeld s’en va chez Sauber où il espère que l’équipe suisse pourra lui apporter une voiture plus compétitive.

C’est effectivement le cas, la Sauber C20 est très compétitive et le duo qu’il forme avec Raikkonen donnera à l’équipe son meilleur classement mondial, quatrième. Heidfeld termine la première course avec une belle 4ème position et grimpe sur son premier podium dès la troisième manche, au Brésil. Avec le départ annoncé de Hakkinen chez McLaren, Heidfeld voit là sa chance d’accéder à un top team, eu égard à son passé avec McLaren et Mercedes. Ironie du sort, c’est son coéquipier débutant qui est choisi. Le coup sera rude pour l’allemand qui finit le championnat à une belle 7ème position et continue son aventure avec Sauber.

En 2002, Heidfeld a pour coéquipier un nouveau rookie en la personne de Massa. La voiture reste compétitive mais marque le pas face au retour de Renault. Heidfeld continuera à marquer régulièrement des points mais plus difficilement que l’année précédente, il n'aura pas de podium cette année là. Il termine 10ème après avoir dominé Massa, trop irrégulier, sur l’ensemble de la saison.

Duo 100% allemand chez Sauber en 2003 lorsque Frentzen débarque au côté de Nick. Le jeu est serré entre les deux pilotes et Heidfeld aura de la peine à se détacher de son coéquipier plus expérimenté. Avec la voiture qui continue de régresser dans la hierarchie, la cote de Nick diminue et son contrat qui se termine à la fin de la saison ne sera pas renouvellé chez Sauber. Il trouve néanmoins refuge en fin d'année chez Jordan GP.

Mais l'équipe d'Eddie Jordan n'est plus ce qu'elle était et la saison 2004 sera très difficile pour l'allemand. La voiture n'est pas compétitive et se bat en fin de grille avec les Minardi... Heidfeld fera quelques coups d'éclat comme à Monaco où il termine en 7ème position et gagne 2 points. Avec des abandons à répétition, sa cote est au plus bas et certains y verront une amorce de fin de carrière pour Nick. Mais à l'issue de cette triste année, qu'il termine classé 16ème, il sera en compétition pour obtenir un baquet chez Williams, à la recherche de pilote pour remplacer Montoya et Schumacher. Si Webber est déjà choisi, Heidfeld doit patienter plus longtemps mais gagne son duel face à Pizzonia et relance sa carrière avec cette nouvelle équipe.

Bien que BMW, partenaire moteur de Williams, ait favorisé le choix de Heidfeld, Nick prouvera en cette saison 2005 qu'il méritait amplement cette opportunité. Plus régulier que Webber, il signe un premier podium en Malaisie puis deux autres consécutifs à Monaco et au Nurburgring et s'offre sa première pole position sur le dernier. Il occupe un temps la 4ème position du championnat avant de progressivement rentrer dans le rang. Peu après la fin de l'été, BMW affiche son intention de créer sa propre équipe en rachetant Sauber, Heidfeld faisant partie du projet sur le long terme. Suite à une maladie puis une chute à vélo, Heidfeld ne participera pas aux dernières courses de la saison pour Williams mais se prépare activement au nouveau défi que représente BMW. Il termine 11ème au championnat.

En 2006, aligné donc dans la nouvelle équipe rebaptisée BMW-Sauber aux côtés de Villeneuve, il fera belle impression tout au long de la saison. Il termine au pied du podium en Australie avant de faire une belle série de courses dans les points. Le point d'orgue de sa saison intervient en Hongrie, où il accède -de haute lutte face à Schumacher- au podium, le premier de BMW en tant que constructeur. C'est à partir de cette course que Nick fait désormais équipe avec Kubica, en remplacement de Villeneuve. Il termine la saison en 9ème position.

L'équipe BMW prend une autre dimension en 2007 et est plus proche en performance de Ferrari et McLaren. Heidfeld est très régulier et commence l'année par trois 4ème places à l'arrivée. Il accroche la deuxième place au Canada et fera un autre podium en Hongrie. Il domine également Kubica sur l'ensemble de la saison et termine 5ème au championnat, premier pilote non Ferrari ou non McLaren. Sa cote dans le paddock a remonté de belle manière et il est attendu au tournant en 2008.

Mais la saison 2008 de Heidfeld n'aura pas la même réussite. La voiture convient cette fois beaucoup plus à Kubica et Nick a des difficultés à exploiter les pneumatiques. La BMW est proche en performance des meilleurs et si Nick termine régulièrement dans les points, il aura des difficultés à se qualifier et compromettra souvent ses courses. Il terminera tout de même 4 fois en seconde position à l'arrivée mais se fait distancé au championnat lorsque que Kubica offre à BMW sa première victoire au Canada. Il termine la saison en 6ème position mais retient toujours la confiance de son équipe.