Mercato : Coup d’œil sur 2022

Ce n’est que la trêve estivale et il reste encore une grosse partie de la saison à jouer. Les écuries pensent déjà au futur. Alors que le règlement et les monoplaces 2022 entreront en jeu pour la nouvelle année, certains pilotes se posent la question de leur avenir. Coup d’œil sur le marché des transferts. Quelles sont les opportunités pour les pilotes et les écuries ?

Mercedes

Si Lewis Hamilton n’a pas attendu la fin de la saison pour prolonger avec Mercedes, le mystère plane plutôt autour de l’avenir de Valtteri Bottas. Le Finlandais ne sait toujours pas s’il aura une place dans le paddock en 2022. Si les erreurs et les accidents peuvent laisser le doute concernant le futur de Bottas dans l’écurie allemande, Toto Wolff a expliqué que cela ne changerait en rien à sa décision. Les rumeurs l’envoyant chez Red Bull restent infondées.

Un pilote réalise toutefois des merveilles avec une monoplace largement en dessous des performances d’une Mercedes. George Russell est pressenti pour prendre la place de Bottas. Ses performances ne laissent pas indifférent le directeur de l’équipe. Le pilote de 23 ans a même déjà piloté la Mercedes l’an passé lors du Grand Prix de Sahkir. On se souvient tous de son sublime dépassement face au Finlandais. Russell se tient prêt à passer chez Mercedes. Reste à savoir si Toto Wolff est prêt à faire ce changement. Si Russell rejoindrait finalement Mercedes en 2022, l’écurie se retrouverait alors avec deux pilotes anglais.

Red Bull

Du côté de Red Bull, il ne devrait pas avoir de changement. Max Verstappen est toujours aussi heureux dans l’équipe. Il peut même potentiellement remporter le championnat cette saison s’il continue à gagner des Grand Prix. Après un début chaotique, Sergio Perez retrouve des couleurs. Il a d’ailleurs gagné la course à Bakou après une erreur d’Hamilton et l’accident de son coéquipier. Le pilote se retrouve même à quatre points de Bottas, actuel 4e du général.

Ses performances ont démontré que Red Bull pouvait compter sur lui. À condition que le Mexicain ne se loupe pas durant la deuxième partie de saison. Christian Horner n’est pas aussi patient : Pierre Gasly et Alex Albon en savent quelque chose !

Ferrari

La meilleure paire du paddock selon Mattia Binotto, le directeur de l’écurie italienne. Charles Leclerc a un coéquipier qui ne lâche rien. Carlos Sainz s’est tout de suite mis à son aise dans la Ferrari. On pouvait penser que l’Espagnol avait fait une erreur en débarquant chez Ferrari, mais il n’en est rien. Sainz met toute son expérience à l’oeuvre et ça fonctionne ! Deux podiums à la clé pour l’instant. Pas si mal pour ses premiers mois. Arrivé seulement cette année, il est inenvisageable de le voir ailleurs l’an prochain.

La monoplace se comporte mieux qu’en 2020. En même temps, il est difficile de faire pire. Pour Leclerc, l’heure est à la patience. Attendre la nouvelle réglementation et la voiture 2022 pour pourquoi pas rivaliser de nouveau avec Mercedes et Red Bull. Pour l’instant, une troisième place au classement constructeur est seulement à jouer.

McLaren

Au contraire de Carlos Sainz, les premiers mois de Daniel Ricciardo chez McLaren se passent mal. L’Australien n’y arrive tout simplement pas et se voit même distancé par son coéquipier, Lando Norris, au classement des pilotes. 63 points séparent les deux pilotes. Un constat impensable au début de la saison. Ricciardo compte bien rester l’année prochaine dans l’écurie orange et prouver qu’il en a encore sous le pied.

Norris ne pensait pas réaliser des performances aussi extraordinaires au volant de sa McLaren. Le Britannique figure régulièrement dans le top 5.. Il devance même Bottas avec cinq points. À moins d’une offre intéressante, pourquoi aller voir ailleurs ?

Alpha Tauri

Depuis son retour chez Alpha Tauri (ex-Toro Rosso), Pierre Gasly se sent revivre en F1. Il faut dire que son expérience chez Red Bull ne s’est pas passée comme prévu. Résultat, une deuxième place au Brésil en 2019, une magnifique victoire à Monza en 2020 et une troisième place à Bakou cette année. Un retour gagnant pour le Français. Il prouve une nouvelle fois que sa victoire à Monza n’était pas qu’un coup de chance. Le pilote veut toutefois revenir chez Red Bull au moment opportun. Franz Tost, le directeur de l’écurie, souhaite garder ses deux pilotes.

Si sa première expérience en F1 se déroule plutôt mal, Tsunoda devrait quand même garder sa place dans l’équipe. Jeune pilote, le Japonais est très critiqué pour ses excès de colère à la radio notamment. Ses erreurs n’arrangent rien. Franz Tost n’oublie pas qu’il reste un rookie. « Je dois aussi dire que jusqu’à présent. Il fait du bon travail, car il ne faut pas oublier qu’il est nouveau, c’est un rookie ». La trêve estivale peut lui permettre de prendre du recul et de revenir plus fort.

Alex Albon souhaiterait lui aussi reprendre un siège en F1. Le pilote de réserve de Red Bull attend son retour avec impatience. Il est toutefois peu probable qu’il y ait une place chez Red Bull ou Alpha Tauri. Il est à l’écoute des nouvelles opportunités ailleurs.

Alpine

Tout comme Ferrari, Alpine ne devrait pas changer ses pilotes. Au cours de la saison, Esteban Ocon a prolongé son contrat avec l’écurie française pour une durée de trois ans supplémentaires. L’équipe lui accorde toute sa confiance. Et sa victoire en Hongrie est une bonne réponse.

Un retour en F1 convaincant pour Fernando Alonso. Si certains doutaient encore du niveau d’Alonso après deux ans sans conduire une F1, l’Espagnol a montré toute son expérience en tenant au moins dix tours face à Hamilton en Hongrie. Avec 38 points au compteur, il peut même espérer plus. Après tout, nous ne sommes qu’à la moitié de la saison. À 40 ans, Alonso ne tentera pas de nouvelles expériences ailleurs. Il se plaît bien dans l’écurie française.

Aston Martin

Le retour à la réalité fait mal pour Aston Martin (ex Racing Point). Surprenantes l’an passé, les monoplaces de cette saison sont moins convaincantes. Si Sebastian Vettel arrive à réaliser de belles performances, ce n’est pas vraiment le cas pour Lance Stroll. Les deux pilotes vont rester pour la prochaine saison. Stroll par son père qui détient des parts chez Aston Martin et Vettel, car ce dernier vient tout juste de débarquer dans l’équipe. Son expérience de quadruple champion du monde est un peu pour l’équipe.

Williams

Une place devrait se libérer à la fin de la saison. Les prouesses de George Russell ne laissent pas les autres écuries indifférentes. À raison puisqu’à bord de sa monoplace, le Britannique passe parfois en Q3. Invraisemblable pour une Williams. Le pilote est même régulièrement en Q2 devant des Alpine, Alpha Tauri ou encore Aston Martin. Vu l’avenir incertain de Bottas chez Mercedes, sa place est toute trouvée pour l’année prochaine.

Quant à Nicholas Latifi, il ne devrait pas bouger de son équipe. Plus récemment, Jost Capito, son patron, a déclaré que son pilote méritait sa place en F1. À moins qu’une autre écurie lui propose un contrat, on devrait le revoir dans sa Williams en 2022.

Alfa Romeo

L’écurie du paddock la plus incertaine. Qui de Kimi Räikkonen ou d’Antonio Giovinnazi va rester pour 2022 ? Pour le premier, alors âgé de 42 ans, n’a pas encore souhaité prolonger pour une 20ème année en F1. Il devrait prendre sa décision dans les prochaines semaines selon Fred Vasseur. « Nous aurons la décision de Kimi dans les prochaines semaines. La relation est très positive. C’est un membre de la famille et un gars très passionné. Nous prendrons la décision ensemble. »

Comme son coéquipier, il n’a pas encore prolongé avec Alfa Romeo. En progression par rapport à l’année dernière, l’Italien reste une option. Giovinnazi rêve aussi de rejoindre Ferrari, mais pour l’heure, ce n’est pas possible. Un homme aimerait faire son retour en F1. Il s’agit de Nico Hülkenberg. L’année dernière, l’Allemand a été très impressionnant lorsqu’il a remplacé Sergio Perez et Lance Stroll.

Haas

Bien que les résultats ne soient pas à la hauteur des espérances, il n’en reste pas moins que les deux pilotes veulent montrer leur talent. Les nouvelles recrues devront attendre la saison prochaine pour peut-être rouler dans une bien meilleure monoplace. La patience est de mise pour Nikita Mazepin et Mick Schumacher. Pour le dernier, son rêve est de rouler dans les traces de son père. Son temps viendra.