Alpine : une saison 2024 contrastée et un nouveau départ pour 2025

L'année 2024 d'Alpine a été en dents de scie. Initialement handicapée par une voiture trop lourde et des problèmes aérodynamiques, l'équipe française a trimé pour marquer des points en début de saison. Désormais, c'est sur le futur que table l'équipe.

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Alpine : une saison 2024 contrastée et un nouveau départ pour 2025

Après une première moitié de saison difficile, avec seulement 11 points marqués à la pause estivale (5 pour Ocon et 6 pour Gasly), Alpine a opéré un retour en force après la trêve, laissant cette mauvaise passe derrière elle. Pierre Gasly a notamment réalisé plusieurs Top 5 en qualifications et terminé plusieurs fois dans les points. Pendant ce temps, Esteban Ocon, n’ayant pas la même voiture que son coéquipier afin de tester des améliorations, a dû lutter pour entrer dans le top 10.

Néanmoins, au Brésil, dans des conditions météorologiques déplorables et un bon concours de circonstances, les deux pilotes ont réalisé l’exploit d’un double podium français, ce qui n’était pas arrivé depuis 1997 avec Olivier Panis et Jean Alesi. Lors de cette course, Alpine a récolté 35 points. Au cours des dernières courses de la saison, l’équipe française a pris 16 points supplémentaires affirmant sa sixième place au championnat devant sa rivale Haas.

David Sanchez, directeur technique exécutif d’Alpine, a déclaré que la voiture était en surpoids et que l’équipe avait rencontré des difficultés au niveau aérodynamique : « Le châssis et le poids de la voiture étaient un problème, et les caractéristiques aérodynamiques en étaient un autre. »

La traversée du désert

Malgré ces succès, l’écurie a traversé une période de turbulences au niveau de la direction. Trois directeurs d’équipe se sont succédé depuis 2023 : Otmar Szafnauer, Bruno Famin, puis Oliver Oakes. L’arrivée de Flavio Briatore comme conseiller exécutif a marqué un tournant, soutenant Oakes dans sa nouvelle fonction. Mais des tensions sont apparues ensuite entre Esteban Ocon et le staff technique. Le Français fut mécontent à de multiples reprises lors des dernières courses, ne se disant pas écouté ni compris par les ingénieurs. Ces tensions ont conduit à la rupture anticipée de son contrat juste avant le dernier Grand Prix. Oakes a justifié ce départ comme étant bénéfique : « On peut dire que ce serait une bonne chose de faire commencer Jack (Doohan) plus tôt, et que pour Esteban ce serait bien de passer à autre chose plus tôt. Je pense que ça convient à tout le monde. »

Ocon a tenu à remercier tout le monde pour les efforts et les moments de joie durant ces années : « Courir pour cette équipe en Formule 1 a été un chapitre important de ma vie. Même si j’y suis pilote de course depuis cinq ans, ma carrière professionnelle a commencé à Enstone quand je n’étais qu’un adolescent. Ce sera donc toujours un endroit particulier pour moi. Nous avons vécu de grands moments ensemble, mais aussi certains plus difficiles, et je suis extrêmement reconnaissant envers tous les membres de l’écurie pour ces moments inoubliables. »

2025 : Un nouveau chapitre pour Alpine

L’année 2025 marque un tournant pour Alpine. Jack Doohan rejoint Pierre Gasly comme pilote titulaire. L’Australien ayant fait ses premiers pas en F1 en remplaçant Ocon lors du dernier GP de la saison. La réserve de pilotes revoit son effectif avec Paul Aron, Ryo Hirakawa et Franco Colapinto ; ce dernier étant pressenti pour remplacer Doohan si celui-ci ne donne pas satisfaction lors des premiers GP. Après les performances impressionnantes de Colapinto chez Williams en 2024, Alpine compte bien développer le potentiel de son nouveau pilote.

En ce qui concerne la motorisation, Viry-Châtillon ayant cessé la production de moteurs pour la Formule 1 après 50 ans de bons et loyaux services, l’équipe basée à Enstone a décidé de se tourner vers Mercedes pour l’année 2026. Alpine mise ainsi sur le fait que les changements de règlement pour 2026 pourraient favoriser les équipes équipées de moteurs Mercedes, si l’on en croit les rumeurs du constructeur allemand. Alpine n’aurait pas opté pour Mercedes si elle n’avait pas jugé que cela serait avantageux sur le long terme, surtout en tenant compte de son propre programme lié aux nouvelles règles moteur, qui a depuis été abandonné.

Il reste donc une saison à Alpine-Renault pour montrer qu’elle est capable de rester sur sa dynamique de fin de saison, dans une compétition de plus en plus serrée.

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