Hamilton : « Si nous nous qualifions mieux, nous gagnerons des courses »
Malgré une qualification décevante à la 12e place, Lewis Hamilton a conclu sa première course à domicile sous les couleurs de Ferrari en quatrième position. Le septuple champion du monde estime que Ferrari pourrait bientôt viser la victoire avec de meilleures qualifications.

Lewis Hamilton a signé une belle remontée lors du Grand Prix d’Émilie-Romagne en terminant quatrième après être parti 12e sur la grille. De quoi redonner confiance au septuple champion du monde pour la suite de sa saison avec Ferrari.
Le week-end avait pourtant mal démarré pour sa première course à domicile sous les couleurs de la Scuderia. Hamilton et son coéquipier Charles Leclerc n’avaient pas réussi à se hisser en Q3, échouant respectivement aux 12e et 11e places des qualifications devant les Tifosi.
Une contre-performance qui avait profondément touché le Britannique : « Je me sens vraiment déçu, dévasté que nous n’ayons pas pu passer en Q3. La raison pour laquelle c’est si dur, c’est de voir tout le monde qui a travaillé si dur dans le garage, d’être en Italie pour ma première course italienne avec Ferrari et de ne pas atteindre la Q3, c’est vraiment difficile à avaler », avait-il alors déclaré après les qualifications samedi.
Hamilton avait notamment expliqué avoir manqué d’adhérence avec son second train de pneus tendres en Q2 : « Pour une raison quelconque, je n’avais tout simplement plus d’adhérence et je ne pouvais pas aller plus vite ». Un problème dont il n’a plus eu à s’inquiéter, ces pneus n’ayant tout simplement pas été d’usage pendant la course.
Stratégie optimale et belle remontée
Mais dimanche, le champion britannique a transformé sa déception en satisfaction. Malgré un départ compliqué où il a perdu une position face au jeune Kimi Antonelli, Hamilton s’est montré patient et a profité d’une stratégie décalée.
En effet, contrairement à la majorité du plateau parti en pneus médiums, il avait choisi les gommes dures pour effectuer un premier relais plus long. Ce choix judicieux a été renforcé par un timing parfait lors des interruptions de course. Il a notamment profité d’une VSC, puis d’une voiture de sécurité déployée après l’abandon de Kimi Antonelli suite à une défaillance de l’accélérateur sur sa Mercedes.
Dans les derniers tours de la course, avec des pneus plus frais, Hamilton a successivement dépassé George Russell, Alex Albon et Charles Leclerc pour accrocher la quatrième place derrière le vainqueur, Max Verstappen, ainsi que les McLaren de Lando Norris et Oscar Piastri.
« Je ne m’attendais vraiment pas à finir quatrième aujourd’hui. Je ne savais pas où nous pourrions arriver étant donné que nous étions si loin, mais la voiture était vraiment excellente. L’équipe a fait un travail fantastique avec la stratégie et ils ont été impeccables », a déclaré le pilote britannique après l’arrivée.
Le septuple champion du monde a également salué l’amélioration de la qualité des échanges avec son ingénieur de course, Riccardo Adami : « Je pense que nous progressons lentement et que Riccardo et moi avons fait un travail fantastique en termes de communication. J’étais calme, donc je pense qu’il était calme aussi, et l’équipe était calme dans l’exécution de la stratégie. Les arrêts aux stands étaient excellents ».
En effet, les communications radio entre l’ingénieur italien et le champion britannique ont parfois été tendues. Cependant, les deux hommes s’étaient engagés à améliorer leur dialogue, et cette démarche commence déjà à produire des résultats positifs d’après ses propos.
Une prestation porteuse d’espoir
La performance en course à Imola offre des perspectives encourageantes pour Ferrari. Hamilton ne s’en est d’ailleurs pas caché à la radio après avoir franchi la ligne : « Continuons à pousser. Si nous pouvons améliorer nos qualifications et courir comme ça, alors nous gagnerons », avait-il motivé son équipe.
Le champion britannique a néanmoins regretté que la safety car n’ait pas été retirée plus rapidement : « J’espérais quelques tours supplémentaires. Évidemment, la voiture de sécurité nous a fait perdre du temps, sinon nous aurions peut-être pu nous battre pour un podium ».
De fait, la voiture de sécurité a neutralisé la course durant sept tours. Au moment de la relance, alors qu’il ne restait que dix tours à parcourir sur les 63 prévus et qu’il se trouvait en septième position derrière Russell, Hamilton n’a pu combler son retard sur les McLaren. Il a franchi la ligne d’arrivée à environ 14 secondes de Piastri, qui complétait le podium.
Des progrès à concrétiser
Cette quatrième place est son meilleur résultat depuis son arrivée chez Ferrari. Pour le Britannique, c’est la confirmation des progrès réalisés par l’équipe et de son adaptation à la SF-25 : « C’était tellement satisfaisant d’avoir enfin les bons réglages et cette connexion avec la voiture tout au long de la course. Je suis aux anges. Ça aurait été formidable d’avoir quelques tours de plus pour viser le podium », a-t-il confié.
Après cette performance encourageante sur le circuit Enzo e Dino Ferrari à Imola, Lewis Hamilton et la Scuderia tenteront de confirmer leurs progrès à l’occasion de la deuxième manche du triple header, à Monaco ce week-end, où l’enjeu sera clairement d’améliorer les performances en qualifications pour se donner toutes les chances de viser la victoire.