F1

Un rival pour Ben Sulayem : Tim Mayer brigue la présidence de la FIA

Tim Mayer, ancien commissaire de Formule 1 licencié par Mohammed Ben Sulayem en novembre dernier, a officialisé sa candidature à la présidence de la FIA. L'Américain de 59 ans devient le premier rival déclaré du président sortant pour l'élection de décembre en Ouzbékistan, après le retrait de Carlos Sainz Sr. la semaine dernière.

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Motorhome FIA – GP d'Autriche
© Overtake Agency / Maëva Burillo / Motorhome FIA – GP d'Autriche

Tim Mayer a annoncé sa candidature à la présidence de la FIA lors d'une conférence de presse tenue vendredi matin, en marge du Grand Prix de Grande-Bretagne. À 59 ans, l'Américain devient le premier à se positionner officiellement face à Mohammed Ben Sulayem, président sortant qui souhaite briguer un second mandat.

Mayer avait été licencié en novembre dernier par Ben Sulayem, informé de sa révocation par simple message texte selon ses propres déclarations. Cette éviction faisait suite à son rôle dans la procédure de révision lancée par le Circuit of the Americas après l'amende de 500 000 euros infligée par la FIA, dont 350 000 euros avec sursis jusqu'en décembre 2026, pour l'invasion de piste par les spectateurs à l'issue du Grand Prix des États-Unis en 2024.

Un parcours de 34 ans dans le sport automobile

Fils de Teddy Mayer, cofondateur de McLaren, Tim Mayer justifie sa candidature par un double constat : « Cela tient à deux éléments essentiels », explique-t-il. « D'un côté, il me semble évident que la FIA peut – et doit – mieux faire. De l'autre, j'ai beaucoup d'amis, aussi bien dans le sport que dans la branche mobilité, qui partagent une certaine forme de découragement face à la situation actuelle. Cela fait 34 ans que je suis impliqué dans ce milieu, et il devient difficile de rester spectateur. »

Sa carrière dans le sport automobile a débuté dans les courses américaines à roues ouvertes, où il a occupé différents postes allant de producteur de télévision à organisateur et officiel. Il a ensuite gravi les échelons pour devenir vice-président senior des opérations sportives chez Champ Car, puis directeur général d'IMSA avant de rejoindre la FIA comme directeur de course et commissaire.

En 2016, il est nommé président des commissaires en Formule 1, poste qu'il a occupé pendant 15 ans jusqu'à son départ l'an passé. Il supervisait également l'organisation des championnats FIA aux États-Unis.

Une campagne baptisée « FIA Forward »

Mayer présente sa campagne sous le slogan « FIA Forward », plaidant pour « une nouvelle énergie, une vision claire et un retour à l'intégrité au sein de notre fédération ». Selon plusieurs sources, il préparerait sa candidature depuis plus de six mois.

Lors de l'annonce de sa candidature, il a ouvertement exprimé ses critiques à l'égard de l'administration en place : « Ces quatre dernières années ont été marquées par une série de changements dans les règlements qui compliquent grandement la tâche de tout candidat potentiel. Aujourd'hui, le jeu est faussé, autant qu'il peut l'être », a-t-il déclaré, pointant du doigt les modifications apportées aux statuts de la FIA.

L'entrée en lice de Mayer intervient peu après le retrait de Carlos Sainz Sr., double champion du monde des rallyes et père du pilote Williams. Ce dernier avait expliqué ne pas se lancer en raison de « circonstances peu favorables pour construire une candidature solide ».

Ce désistement laissait Mohammed Ben Sulayem sans opposition déclarée, ce qui risquait de priver les membres de la FIA d'un véritable choix lors de l'assemblée générale prévue en décembre, en Ouzbékistan.

Un mandat contesté pour Ben Sulayem

Élu en décembre 2021, Ben Sulayem a succédé à Jean Todt, arrivé au terme de ses trois mandats. Depuis, son administration a été émaillée de tensions, marquées notamment par le départ de plusieurs cadres, dont Robert Reid, alors vice-président délégué au sport, qui a quitté ses fonctions en avril en évoquant une « crise » interne.

Des voix se sont également élevées contre les réformes engagées sous sa direction, notamment le durcissement des conditions de candidature à la présidence et les ajustements dans les processus d'éthique et de traitement des plaintes.

Malgré cela, l'équipe en place a permis à la FIA de renouer avec la rentabilité, après une dernière année déficitaire sous l'ère Todt.

Les prochaines étapes

Avant de figurer officiellement sur la liste électorale, Mayer devra former une équipe dirigeante couvrant plusieurs régions du monde, comme l'exige le règlement. Sa candidature sera ensuite examinée par le comité des nominations, structure qui dépend directement du président en fonction.

Pour de nombreux observateurs, la présence d'un candidat alternatif pourrait apporter un débat nécessaire. George Russell, pilote Mercedes et directeur de l'association des pilotes (GPDA), déclarait jeudi : « La compétition est toujours bénéfique. Quand deux personnes se battent pour un poste, chacun donne le meilleur de lui-même. »

Le scrutin se tiendra le 12 décembre, lors de l'assemblée générale annuelle en Ouzbékistan. Ce sont les fédérations nationales membres de la FIA qui désigneront le président pour un mandat de quatre ans.

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