Quelle est la suite pour Christian Horner après son renvoi de chez Red Bull ?
Après avoir été évincé de son poste de directeur général de Red Bull Racing mercredi, l'avenir de Christian Horner en Formule 1 reste incertain.


Après son départ abrupt de chez Red Bull, Christian Horner pourrait profiter de ce moment pour se reposer, puisqu’il bénéficiera d’une longue période de congé.
Mais c’est un homme avide de succès : on ne construit pas un palmarès aussi impressionnant que le sien, sur plus de vingt ans au plus haut niveau du sport automobile, sans avoir la soif de gagner.
Quelles sont ses options ?
Un départ chez Ferrari ?
Avant même son départ de Red Bull, des rumeurs circulaient déjà selon lesquelles Christian Horner pourrait être candidat pour rejoindre la longue lignée de directeurs d’écurie chargés de redresser Ferrari. Le titulaire actuel, Fred Vasseur, serait sur un siège éjectable, et aucun successeur évident ne se profile dans les murs de Maranello, du moins pas avec l’expérience et le savoir-faire que possède l’ancien patron de Red Bull.
C’est pourquoi le Britannique avait jusqu’ici repoussé les avances de John Elkann, le président de Ferrari — mais cela, c’était avant de se retrouver sans emploi.
Cette perspective flatterait sans doute son ego, et il aurait toutes les raisons de croire qu’il pourrait ramener Ferrari à ses heures de gloire, tout en bousculant la domination des Red Bull. Il y a deux ans, l’idée d’une renaissance de Ferrari menée par Christian Horner et Lewis Hamilton aurait paru inimaginable, mais aujourd’hui, ce n’est plus impossible.
Christian Horner à la rescousse d’Alpine ?
Alpine vient juste de confirmer Steve Nielsen comme directeur général, mais vu la politique de portes tournantes à Enstone, il pourrait disparaître avant même de commencer officiellement, le 1er septembre.
Sous la supervision de Flavio Briatore, conseiller de l’équipe, le rôle de Steve Nielsen ressemble à celui d’un directeur d’écurie, mais avec quelques restrictions : c’est généralement Flavio Briatore qui mène la danse.
Il serait difficile d’imaginer Christian Horner rejoindre une équipe en difficulté avec une telle structure de pouvoir, mais ce serait un signe fort des ambitions d’Alpine s’ils cherchaient à recruter un profil comme le sien.
Enstone n’est pas non plus loin de chez Christian Horner, et l’idée de bâtir un projet gagnant presque de zéro pourrait l’attirer.
Changer de camp
Christian Horner pourrait-il changer de registre ? Plusieurs postes existent à la FIA ou dans l’organisation même de la Formule 1 où il pourrait s’intégrer facilement.
Même s’il n’a pas réuni suffisamment de soutien pour briguer la présidence de la FIA (et même s’il avait quitté Red Bull à temps pour le faire), de nombreux anciens patrons d’écurie ont ensuite travaillé pour cette institution.
Jean Todt, Ross Brawn ou encore le PDG actuel de la F1, Stefano Domenicali, ont tous opéré cette transition du paddock à la gestion administrative. Pourquoi pas Christian Horner ?
Il connaît parfaitement les équipes et tous les rouages du « club des piranhas » qu’est le paddock de la F1, ce qui ferait de lui un atout précieux dans les coulisses du pouvoir.
Prendre la parole
Christian Horner a passé 20 ans chez Red Bull, supervisant 406 Grand Prix et contribuant à six titres constructeurs ainsi qu’à huit championnats pilotes.
Pendant presque toutes ces courses, on avait l’impression que Sky Sports disposait d’une ligne directe avec lui : il apparaissait avant et après les qualifications, avant, pendant et après la course. Il savait parfaitement utiliser le temps d’antenne pour faire passer son message et celui de son équipe. Pourrait-il donc embrasser une carrière à temps plein dans les médias ?
Sky a récemment renouvelé son équipe F1 pour rafraîchir son offre, et avoir quelqu’un comme Christian Horner, doté d’une connaissance inégalée du fonctionnement interne des meilleures équipes, serait un coup de maître.
Christian Horner est devenu un « méchant » presque caricatural, notamment grâce à la série Drive to Survive et à son rôle dans la bataille du titre 2021 à Abu Dhabi. Beaucoup le regarderaient — et l’écouteraient — ne serait-ce que pour pouvoir ensuite critiquer ses opinions.