Komatsu : « Bearman a une capacité à comprendre la situation dans son ensemble »
Ayao Komatsu, le nouveau directeur de Haas, a loué les qualités d'Ollie Bearman, futur membre de l'écurie en 2025. Pour le Japonais, il fait déjà preuve d'une impressionnante maturité en étant capable de parfaitement analyser le déroulement d'un week-end de course.


Le passage de la Formule 2 à la Formule 1 n’a pas fait peur à Oliver Bearman. Le Britannique, qui vit une saison difficile avec Prema en Formule 2, a pourtant performé de manière étonnante lors des deux Grand Prix qu’il a pu disputer cette saison du côté de Ferrari et chez Haas, sa future écurie.
Dès le deuxième Grand Prix de l’année en Arabie Saoudite, il avait été appelé en urgence par l’écurie italienne pour le samedi et le dimanche après que Sainz a dû quitter le paddock en raison d’une appendicite. Avec seulement une séance d’essais libres au programme, la suite du week-end s’annonçait difficile pour le champion de F4 allemande et italienne en 2021.
De superbes performances en Arabie Saoudite et en Azerbaïdjan
À Djeddah, Bearman échoue à seulement quelques millièmes de la Q3. En course, il réalise une plus grande prouesse en marquant les points de la septième place, devançant des pilotes comme Lewis Hamilton ou Lando Norris. Sa course a été rythmée par de superbes dépassements, preuve du talent que possède ce pilote, qui a finalement convaincu Haas de lui offrir un baquet pour 2025 au côté d’Esteban Ocon.
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Dernièrement, il fut à nouveau appelé en renfort, cette fois-ci du côté de l’équipe américaine pour la manche de Bakou, afin de prendre la place de Kevin Magnussen, le Danois purgeant sa suspension pour avoir atteint le maximum de points de pénalité autorisé sur sa Superlicence. Une fois encore, le Britannique a terminé le Grand Prix dans les points avec une dixième position, devançant d’une position son coéquipier Hülkenberg. Un nouveau résultat probant qui a impressionné Ayao Komatsu.
Un pilote avec beaucoup de qualités
Le Japonais, qui a remplacé Günther Steiner en tant que directeur de l’écurie Haas durant l’hiver, a révélé avoir été ébloui par la capacité de Bearman à pouvoir gérer la pression. Sur un circuit aussi difficile que Bakou, alors que Haas devait impérativement obtenir un bon résultat dans sa lutte face à Racing Bulls pour le championnat des constructeurs. Interrogé par Autosport pour savoir s’il avait été surpris par ce résultat, Ayao Komatsu a tenu à louer les qualités de son futur pilote, en particulier sa capacité à analyser l’ensemble d’un week-end de course, comprenant quand il faut attaquer et quand il le faut moins. « Je ne suis pas surpris. Mais cela ne retire rien à Ollie. Je ne suis pas surpris parce que j’ai vu tellement de bonnes choses chez lui lors des essais libres 1 que c’est ce à quoi je m’attendais. La toute première fois qu’il a piloté pour nous lors des EL1 au Mexique [en 2023], ce qui m’a vraiment impressionné, c’est sa capacité à comprendre la situation globale – à comprendre le rôle qu’il doit jouer, ce qu’il doit exécuter [et] quand. Et aussi à quelle vitesse il apprend. »
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Le dirigeant est notamment revenu sur la course de Bakou, où le pilote Prema a rapidement su rebondir après son accident lors de la troisième séance d’essais libres. Bearman a été capable de tenir ses pneus durant la course pour aller accrocher la dixième place. « Pour Bakou, l’objectif était très différent. [C’est un] état d’esprit totalement différent pendant tout le week-end de course [par rapport aux simples séances d’essais], mais ce qu’il a fait, ce qu’il a exécuté, à quelle vitesse il a appris, c’est tout ce que j’avais vu au Mexique la toute première fois que nous l’avons fait rouler en EL1. Bien sûr, les EL3 [où Bearman s’est écrasé lors de son premier tour rapide à Bakou] a été un contretemps. C’est quelque chose que je ne savais pas – comment il allait gérer ce genre de contretemps. »
« Mais encore une fois, il a été vraiment bon, il a su se recentrer, revenir à ce qu’il avait bien fait le vendredi, et puis attaquer la Q1 de cette manière. Donc c’était brillant. C’est impressionnant. Mais c’est ce à quoi je m’attendais. » Komatsu a également tenu à louer la maturité dont a fait preuve Bearman, surtout lorsque l’équipe lui a demandé de laisser passer son coéquipier, qui était plus rapide que lui. Une directive qu’il a tout de suite exécutée malgré sa colère, conscient que la course n’était pas terminée et qu’il pouvait encore réaliser une bonne performance. « Ce qu’il a montré pendant la course lorsque nous avons dû lui demander d’échanger des positions lors du premier relais, c’est qu’il n’était pas content. Mais même s’il n’était pas content, il l’a fait. Il n’a pas retardé Hülkenberg pendant un tour ou deux supplémentaires. Cela montre encore une fois la maturité, n’est-ce pas ? C’est génial. »
Bearman : un formidable atout pour Haas en 2025
Ramenant finalement un point de son week-end de Bakou grâce à l’accident entre Sainz et Perez, où il a notamment fait preuve d’une impressionnante gestion en choisissant de suivre la Mercedes d’Hamilton, ce qui lui a ensuite permis de devancer son coéquipier, surpris par l’apparition du drapeau vert malgré l’incident, Bearman a impressionné sa future écurie. De quoi lui donner beaucoup d’espoir et de confiance pour 2025, où il aura cette fois-ci l’occasion de montrer son talent durant une saison entière.