Oliver Oakes évoque sa « crainte » de devenir le troisième directeur d’équipe d’Alpine en 18 mois
Oliver Oakes s'est exprimé sur la question de savoir s'il ressentait une certaine appréhension à l'idée de devenir le troisième directeur d'équipe d'Alpine, en l'espace de 18 mois. Le Britannique a admis qu'il avait dû se poser quelques "questions personnelles" avant de décider d'accepter ou non le poste.


Oliver Oakes a rejoint l’équipe après la pause estivale, quelques semaines après que Bruno Famin a confirmé, lors du week-end du Grand Prix de Belgique, qu’il quitterait son poste. Une fonction qu’il avait assumée après le départ d’Otmar Szafnauer, qui, par coïncidence, avait également quitté l’équipe un an auparavant, après la course à Spa-Francorchamps.
L’arrivée d’Oliver Oakes a marqué l’un des nombreux changements récents au sein de l’équipe d’Enstone, notamment une restructuration technique plus tôt dans l’année. Celle-ci a vu David Sanchez nommé Directeur technique exécutif, tandis que Flavio Briatore est devenu Conseiller Exécutif, en juillet.
Lors de son passage dans le podcast Beyond The Grid de la F1, Oliver Oakes a été interrogé sur son éventuelle appréhension à devenir le troisième directeur d’équipe d’Alpine, en si peu de temps. « Je ne dirais pas qu’il y avait une appréhension par rapport à la porte tournante, » a-t-il expliqué à l’hôte Tom Clarkson. « Mon appréhension était plutôt d’ordre personnel : j’ai une jeune famille et une épouse très supportive, donc j’ai de la chance de ce côté-là. »
« Tout le monde sait que j’ai ma propre équipe, Hitech, dans les catégories juniors, que j’ai construite. Ce n’était pas vraiment difficile de la quitter, parce que c’est toujours ma société et je tiens à elle. Elle est forte sans moi. Mais mes appréhensions étaient davantage liées au choix de vie qu’à la porte tournante. »
Une grande responsabilité
« Peut-être que vous pourriez dire que je suis naïf, mais je crois vraiment que c’est un privilège et une très grande responsabilité d’être directeur d’équipe. On n’entre pas dans ce rôle en s’inquiétant de la porte tournante. On y entre en assumant cette responsabilité », a-t-il expliqué à propos de son rôle dans l’équipe.
Le directeur technique d’Alpine a ensuite évoqué les questions qu’il s’était posées avant d’accepter le poste : « Il y a environ 900 personnes qui dépendent de vous pour leur fournir leadership et soutien. Pour moi, c’était le premier point. Suis-je capable d’apporter quelque chose à cette équipe qui n’y était peut-être pas avant ? Et est-ce que cela fonctionnerait ? Beaucoup de choses reposent sur la chimie. Ce n’est pas juste une question d’argent ou de politique. Cela concerne vraiment la culture au sein de l’équipe, ce que le leadership en comprend et ce qu’il y apporte. Pour moi, c’étaient les principales questions personnelles dans ma tête. »
En ce qui concerne les divers changements survenus dans l’équipe avant son arrivée, Oliver Oakes a reconnu qu’il y avait réfléchi : « Je n’ai pas ignoré ce qui s’était passé auparavant ici, » a déclaré le patron de l’équipe. « Otmar a fait un podcast où il a été assez ouvert sur certains des problèmes qu’il a rencontrés, mais cela ne m’a pas préoccupé parce que j’avais eu une conversation vraiment ouverte avec Luca [de Meo] avant d’accepter le poste, et évidemment avec Flavio. Tout cela fait partie du travail. Vous devez juste faire en sorte que tout fonctionne et que tout le monde travaille ensemble en équipe. Ce qui comptait davantage, c’était de savoir si je croyais réellement au projet. »
« Vous ne voulez pas faire de la F1 juste pour être un numéro, juste pour être l’un des dix directeurs d’équipe. Vous voulez le faire parce que vous voulez faire une différence, et je n’aurais pas accepté si j’avais pensé que ce n’était qu’un poste symbolique. »
Alpine a terminé la saison 2024 à la sixième place du championnat des constructeurs, marquant une belle remontée après un début de campagne difficile.