Bientôt un retour aux moteurs V10 en Formule 1 ?

L’heure est aux déclarations pour Mohammed Ben Sulayem, président de la FIA. Après avoir annoncé en début de semaine qu’il voulait plus de directeurs de courses et une 12e écurie, il soutient aujourd’hui un retour aux moteurs V10, 20 ans après leur disparition des circuits.

La dernière fois que l’on a entendu un moteur V10 sur un circuit de F1, c’était en octobre 2005. L’année suivante, les V8 ont fait leur entrée, sauf pour L’équipe sœur de Red Bull qui s’appelait alors Toro Rosso. Autorisée à utiliser les V10, mais à régime limité.

Le président de la FIA a fait un message sur Instagram disant que depuis le lancement qui a eu lieu à Londres, de nombreuses discussions ont éclos : « Le lancement de la F1 cette semaine à Londres a déclenché de nombreuses discussions positives sur l’avenir de ce sport. Nous attendons avec impatience l’introduction de la réglementation 2026 sur les châssis et les groupes motopropulseurs, mais nous devons également ouvrir la voie aux futures tendances technologiques du sport automobile. Nous devons envisager toute une série de pistes, notamment le son rugissant du V10 fonctionnant au carburant durable. »

Les nouveaux moteurs 2026

Dans le cadre du projet de transition vers un moteur plus durable, les monoplaces adopteront un carburant synthétique dès l’année prochaine. Ce programme visera à établir une répartition approximativement égale entre la puissance d’un moteur à combustion V6 et celle d’un moteur électrique MGU-K plus performant. Alors que les moteurs turbo V6 de 1,6 litre utilisés depuis 2014 resteront en grande partie inchangés, des moteurs électriques plus puissants devraient porter la puissance jusqu’à 1 100 ch. Cette décision vise à attirer plus de constructeurs sur le plateau. Audi arrive en 2026 et Cadillac prévoit de développer les groupes moteurs en interne à partir de 2028 pour son équipe qui sera la 11e écurie du plateau.

Paddy Lowe, le fondateur de Zero Petroleum, une entreprise de carburant synthétique neutre en carbone, a également estimé que l’abandon des véhicules hybrides serait une impasse dans un avenir proche. « J’ai vu cette idée depuis très longtemps, en fait, et il y a un élément de cette [vision] dans la formation de notre société Zero », a déclaré l’ancien ingénieur de Mercedes et Williams à propos d’un retour aux V10. « [Mais] la Formule 1 est aujourd’hui une formule hybride, ce qui est en fait une très bonne solution pour l’automobile grand public, je pense. »

FIA et Formule 1 sur la même longueur d’onde

Mohammed Ben Sulayem a dit qu’un retour aux moteurs V10 faisait partie des changements liés à la future réglementation : « Nous devons envisager différentes pistes, y compris le rugissement du V10 fonctionnant au carburant durable. Quelle que soit la direction choisie, nous devons aider les équipes et les constructeurs à garantir la maîtrise des coûts de recherche et développement. »

Ces paroles font écho aux déclarations de Stefano Domenicali qui a suggéré l’exploration d’alternatives aux unités de puissance hybrides actuelles : « Si le carburant durable fait le bon travail pour être à zéro émission et que nous abordons la question de la durabilité de la bonne manière, peut-être n’avons-nous plus besoin d’être aussi compliqués ou aussi chers en termes de développement de moteurs. Nous pourrions donc envisager de revenir à des moteurs beaucoup plus légers et peut-être avec un bon son », avait-il déclaré.

Si cette décision est prise, elle ravira les fans de la première heure.