Lando Norris peut-il réellement prendre le titre à Max Verstappen ?

En franchissant la ligne à la 3e position ce dimanche à Monza derrière son coéquipier Oscar Piastri et le vainqueur Charles Leclerc, Lando Norris grapille sur Max Verstappen, seulement 6e en Italie. Avec le point bonus du meilleur tour en course, le Britannique est revenu à 62 unités du Néerlandais.

Le pilote McLaren pourrait d'ici la fin de la saison engranger un maximum de 232 points s'il remporte les 8 derniers Grand Prix en signant le meilleur tour en piste et les 3 courses sprint prévues aux États-Unis, au Brésil et au Qatar. Si le pilote Red Bull décroche toutes les 2e places, il amasserait pour sa part 165 points, soit 67 de moins que le pilote numéro 4. Cela serait suffisant pour ce dernier afin de priver Verstappen d'un quatrième titre mais paraît assez peu réaliste.

8 points par week-end pour revenir

Avec la concurrence accrue des derniers week-ends, difficile d'imaginer une telle régularité pour les deux pilotes, d'autant plus en prenant en compte les aléas du sport. Avec 62 points de retard, Norris doit reprendre en moyenne 8 points à chaque week-end de course. Chose qu'il n'a réalisé qu'à deux reprises cette saison, lors des deux derniers Grand Prix (sans compter le Grand Prix d'Australie lors duquel Verstappen a été contraint à l'abandon).

Le Britannique doit espérer que la baisse de régime du Néerlandais se poursuive lors des dernières semaines de compétition. Depuis la course sprint en Autriche, Verstappen n'est monté qu'à deux reprises sur le podium (2 fois 2e en Grande-Bretagne et aux Pays-Bas), finissant deux fois 5e et une fois 4e et 6e. Lando Norris n'en a cependant pas profité pleinement pour faire le plein, ne gagnant qu'une seule de ces 6 courses. Pis, avec son abandon à Spielberg, il n'a repris que 19 points au pilote numéro 1 sur la période.

Les points perdus depuis le début de la saison

L'absence de hiérarchie entre Lando Norris et Oscar Piastri chez McLaren depuis le début de saison ne joue pas en faveur du numéro 4. Depuis le début de saison, Norris a franchi la ligne d'arrivée juste derrière son coéquipier à 3 reprises. Une première fois lors de la course sprint en Autriche, les McLaren terminant 2e et 3e, une seconde lors du GP de Hongrie avec la victoire du pilote australien devant le Britannique. Et donc ce week-end à Monza.

Si les "Papaya Rules" de l'écurie britannique autorisent une compétition propre et respectueuse entre les deux pilotes, cela représente un manque à gagner pour Norris. Il aurait en effet pu engranger 11 points supplémentaires si son partenaire l'avait laissé le doubler dans ces trois courses. Et son retard sur Verstappen au championnat serait de 51 points à l'heure actuelle. Sans compter la passe d'armes de ce week-end entre les deux pilotes McLaren au 1e tour du GP qui a profité à Charles Leclerc.

La gestion du deuxième pilote sera la clé pour McLaren comme pour Red Bull

Alors que nous entamerons le dernier tiers du championnat dans deux semaines en Azerbaïdjan, la gestion des différentes écuries sera déterminante dans la course au titre. Habituée à survoler les débats ces dernières années, Red Bull se retrouve en délicatesse et va devoir panser ses maux pour retrouver la victoire. D'autant que Mercedes, Ferrari et surtout McLaren, chacun vainqueurs d'un des trois derniers Grand Prix, reviennent fort au championnat des constructeurs. McLaren n'est plus qu'à 8 petits points de Red Bull et peut rêver décrocher ce titre qui leur échappe depuis 1998.

Les performances de leurs monoplaces n'étant pas problématique, l'écurie britannique pourrait mettre un place une stratégie d'équipe pour les prochaines échéances afin de maximiser les chances de son numéro 4. Des discussions sont prévues à cet effet d'ici les prochains jours.

Du côté de Red Bull, si Sergio Perez a permis à Max Verstappen d'obtenir le titre en 2021 contre Lewis Hamilton dans le dernier Grand Prix, gênant largement la stratégie du pilote Mercedes, Red Bull devra également compter sur Sergio Perez sur les 8 prochaines courses pour s'intercaler le plus possible avec les McLaren et les Ferrari.

La quête du graal pour Lando Norris semble complexe bien que réalisable. Lewis Hamilton estimait ce week-end qu'il n'était « pas impossible » de voir le sacre de son compatriote, étant donné le nombre important de points à aller chercher jusqu'à Abu Dhabi. À Norris de lui donner raison.

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