Mattia Binotto : « Le chemin sera long »

Arrivé chez Audi l'été dernier, l'ancien directeur de Ferrari espère faire d'Audi l'une des meilleures équipes de la grille. Néanmoins, il est conscient que la tâche sera dure compte-tenu des performances actuelles de Sauber et des nombreux changements internes dans l'équipe.

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Mattia Binotto : « Le chemin sera long »

En 2026, le constructeur allemand Audi fera son entrée dans le monde de la Formule 1 en reprenant l’écurie Sauber. Si cette nouvelle suscite une certaine excitation, elle s’accompagne également d’une certaine inquiétude, avec de nombreux défis à relever pour être parfaitement prêt à temps. Si le projet semblait prometteur au départ, il a ensuite subi d’importants bouleversements, ce qui l’a fragilisé.

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Des changements dans l’organigramme en plein milieu du projet

Initialement nommé à la tête d’Audi F1, Andreas Seidl, ancien membre de McLaren, a finalement quitté l’écurie l’été dernier après des divergences sur la stratégie à adopter pour le constructeur allemand. Il ne fut cependant pas le seul à partir : Oliver Hoffmann, président du conseil d’administration, a également quitté ses fonctions au même moment. Dans ce climat d’instabilité, Audi devait impérativement recruter de nouveaux talents. L’entreprise a donc choisi Mattia Binotto pour mener à bien le projet. L’Italien, ancien patron de Ferrari, a déjà pu observer tout le travail accompli par l’équipe depuis l’été. Malgré son optimisme, il est conscient que le chemin sera long pour atteindre les objectifs fixés.

« Mes impressions après quatre mois sont très similaires à celles que j’ai eues au bout de deux semaines. Lorsque vous arrivez, les premières impressions sont souvent les bonnes. Évidemment, j’ai la référence de ma vie passée, une équipe différente, une équipe de pointe, et la comparaison est forcément directe dans tous les domaines », explique-t-il.

« Mais nous le savions, nous le savons maintenant : le chemin sera long pour nous. Nous avons toujours dit que notre objectif était de réussir d’ici 2030, c’est-à-dire d’ici la fin de la décennie. Mais je pense que c’est exactement ce qu’il faut en termes de temps pour y parvenir. Et même ce délai, je pense qu’il sera très difficile à tenir, d’ailleurs. Le chemin est long, nous le savons, et agir sur les comportements est peut-être même le plus difficile. Mais nous avons commencé notre parcours. »

L’Italien a néanmoins tenu à saluer l’engagement de tout le personnel, qui fait tout son possible pour permettre la réussite du projet et arriver en 2026 avec la meilleure préparation possible.

« L’équipe est formidable. Les gens sont formidables. Je pense que nous avons de bonnes bases pour construire l’avenir. » Malgré tout, l’Italien estime que, pour envisager l’avenir avec sérénité, des changements d’infrastructures mais aussi de mentalité sont nécessaires. « Mais ensuite, vous regardez la différence de dimension : c’est 400 personnes de moins que dans une équipe de haut niveau. C’est bien moins de capacité de fabrication, d’ingénierie, avec un simulateur très vieux. Il faut désormais une mentalité de gagnant avec une approche différente. Il y a donc beaucoup à faire en termes de culture et de comportements », détaille-t-il.

Vers une nouvelle ère plus favorable chez Sauber ?

Malgré les difficultés, cette nouvelle dynamique espérée semble déjà en marche. En effet, l’écurie a décidé de se séparer de son duo de pilotes, Valtteri Bottas et Guanyu Zhou ont laissé leurs places à l’expérimenté Nico Hülkenberg, ancien pilote Haas, et à Gabriel Bortoleto, fraîchement champion de Formule 2. Une façon de s’inspirer des autres écuries, qui misent de plus en plus sur les jeunes talents.

L’écurie suisse a également bénéficié d’un apport financier considérable : 350 millions d’euros investis par le fond souverain du Qatar (QIA), qui a acquis une part de l’équipe basée à Hinwil. Enfin, malgré une saison difficile, la 8e place de Guanyu Zhou lors du Grand Prix du Qatar laisse entrevoir des espoirs pour les performances futures de l’écurie, un sentiment partagé par Mattia Binotto.

« Je dois dire que depuis que j’ai commencé, il s’est passé beaucoup de choses, et pas seulement des améliorations en piste. Il y a eu la signature de Bortoleto, la mise en place d’un nouveau duo de pilotes pour l’année prochaine. Il y a aussi eu l’investissement et le partenariat avec le Qatar, ce qui représente une injection de capital importante. Cela montre que, globalement, en tant qu’équipe, nous allons dans la bonne direction avec, je pense, la bonne approche et la bonne réflexion, en visant grand, ce qui est exactement l’état d’esprit dont nous discutons. »

Si 2025 devrait être une nouvelle saison compliquée pour Sauber, 2026 pourrait bien marquer un tournant. En tout cas, Audi met tous ses efforts en œuvre pour réussir ce pari ambitieux.

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