F1. A l'arrivée du Grand Prix de Malaisie, Mark Webber s'en est pris de manière virulente à Sebastian Vettel. Le jeune Allemand n'a pas respecté les consignes d'équipe et lui a volé la victoire. Ce n'est pas la première fois que Webber s'énerve ainsi. Comme s'il était le seul à ignorer qu'il est bien le numéro 2 de Red Bull...
Cher Mark,
Tu as bien été le dindon de la farce en Malaisie. Sérieusement, tu penses encore que Red Bull va te laisser chiper le titre à leur petit protégé ? Le sang de leur sang, celui qu'ils ont formé à leur image ? On te pensait plus mature que cela, Mark. Le pire dans cette histoire c'est que ta réaction est légitime. Sebastian t'a trahi, il n'y a pas d'autre mot. Et il ne sera même pas puni. « Seb a pris ses propres décisions tout seul et, comme d'habitude, il va être protégé. » Toi même tu ne faisais pas d'illusions à l'issue du Grand Prix. Et tu as raison. En 2010 déjà, quand vous vous étiez accrochés au Grand Prix de Turquie, à cause d'un excès de zèle de ton jeune coéquipier, il ne s'était pris qu'une légère tape sur les doigts. Alors qu'est-ce qui va changer ? Rien, Mark.
« C'est très dur pour certaines personnes de comprendre cette situation, elles pensent qu'elles savent ce qui s'est passé mais en réalité elles ne savent rien. » C'est vrai, on te l'accorde. Mais on observe. La relation que vous entretenez depuis 2010 avec Seb est passionnante. Et une conclusion s'impose. Tu es le numéro 2, Mark. Sebastian a enfilé trois couronnes de champion du monde, toi zéro. Il a remporté vingt-sept victoires, toi neuf. Vous ne boxez pas dans la même catégorie. Certains te conseillent d'ailleurs d'accepter ce statut de numéro 2. « Il fait partie d'une équipe dans laquelle on gagne des courses. S'il a de la chance et que Vettel n'en a pas, il pourrait même remporter le titre. Dans le cas contraire, il doit jouer les seconds rôles, prendre de l'argent et faire partie des stars. C'est facile ! », t'a tancé Alex Würz, ancien pilote Benetton et Williams. C'est vulgairement résumé. Mais c'est plutôt vrai, Mark.