F1. Dans notre série rétrospective sur les plus belles saisons des années 2000, le millésime 2006 a marqué les esprits par sa symbolique : un immense champion s'en va, quand l'autre prend dignement sa succession. Tel a été le scénario de la confrontation entre Fernando Alonso et Michael Schumacher.
L'un pour confirmer, l'autre pour pousser les records plus loin. La saison 2006 a, comme durant les campagnes 2000 et 2003, été disputée jusqu'au dernier Grand Prix, au Brésil, avec deux belligérants de renom.
D'un côté du ring se trouvait Fernando Alonso : 25 ans, plus jeune vainqueur en Grand Prix de l'époque et fraîchement auréolé de son premier titre mondial. L'Espagnol a connu cette joie nouvelle tout comme son écurie, Renault, qui n'avait jusque là récolté ces lauriers qu'en qualité de motoriste. Il n'a fait que confirmer ce que l'on attendait de lui depuis ses débuts, après un championnat maîtrisé de main de maître.
De l'autre, Michael Schumacher : la machine à gagner de la sacro-sainte (à l'époque du moins) Scuderia Ferrari a été quelque peu empoussiérée en 2005, après plusieurs changements réglementaires*. L'Allemand n'a remporté aucune véritable victoire, en excluant la mascarade sportive qu'a été Indianapolis (six voitures au départ, dont les deux Ferrari, les deux Minardi et les deux Jordan). Mais la donne étant nouvellement changée, le Kaiser pouvait se permettre à nouveau de rêver d'un plus qu'historique huitième titre mondial.
*En 2005, les changements de pneus et les ravitaillements en essence ont été interdits en course, compliquant ainsi la donne de Bridgestone et de Ferrari. Les qualifications se jouaient sur deux tours (un le vendredi en guise de préqualification et l'autre le lendemain, le cumul des temps déterminant la place sur la grille). Enfin, un seul moteur était utilisable sur deux week-ends de course.