F1. Situé sur les hauteurs de Clermont-Ferrand, le circuit de Charade a participé à la légende de la F1 avec 4 Grand Prix de France entre 1965 et 1972. Considéré comme trop dangereux, les monoplaces n’y ont plus posé leurs roues depuis presque 50 ans, néanmoins la ferveur de la course résonne toujours au cœur des volcans auvergnats.
Sommaire
- Un circuit entre les volcans ?
- Les premières heures du circuit
- Les premiers Grand Prix
- Le déclin du circuit
- Hollywood charmé par le décor de Charade
- Une mémoire entretenue
- Charade se tourne vers l’électrique
L’Auvergne et la course automobile ont toujours eu des liens très forts. En 1905 Clermont-Ferrand accueille la très célèbre Coupe Gordon Bennett. À l’occasion de cette course mythique, les frères Michelin élaborent un circuit de 137 kilomètres entre les volcans auvergnats. À cette occasion, le manufacturier de pneumatiques Michelin (basé à Clermont-Ferrand), commercialise sa première carte routière, qui représente tout simplement le parcours de l’épreuve.
Pour célébrer les 50 ans de la course, Jean Auchatraire, le président de l’Association Sportive de l'Automobile Club d’Auvergne (ASACA), accompagné de Louis Rosier décide de construire un circuit dans la préfecture du Puy-de-Dôme. En 1955, l’ACA propose un tracé dans le quartier d’Herbet de Clermont-Ferrand qui est accepté, avant qu’un événement ne vienne perturber l’organisation du premier Grand Prix : un drame intervient lors des 24 heures du Mans.
Le 11 juin 1955, 135 personnes vont perdre la vie et plusieurs centaines sont blessées, lors d'un accident dans la ligne droite des stands, où une voiture s'est envolée suite à un accrochage et a atterri dans le public. À la suite de cet événement, la commission des circuits va interdire les circuits en ville et refuse le tracé clermontois.
« Ça a mis un grand coup derrière les oreilles de Louis Rosier et Jean Auchatraire parce qu’il a fallu encaisser le coup. Le président de la Fédération Française des Sports Automobiles (FFSA), leur a demandé de chercher une autre solution et leur a proposé de chercher dans les montagnes, pour créer le premier circuit de montagne de France. », avoue Patrice Besqueut, historien du circuit.