Pour Pirelli, ça sera 'durs' à Barcelone
F1. Le manufacturier italien proposera de nouvelles gommes dures aux écuries pour le Grand Prix d'Espagne
C’est en terrain connu que s’aventurera Pirelli ce week-end, après deux semaines d’essais intensifs avec toutes les équipes – ou presque -, durant l’hiver. A cette occasion, le manufacturier officiel de la Formule Un a décidé de proposer un nouveau type de pneus durs aux écuries, testé lors des essais libres en Turquie.
« Nous avons dit, dès le début de l’année, que nous introduirions des évolutions de nos pneus si nous pensions qu’elles puissent être bénéfiques pour le sport et nous le ferons pour la première fois, à Barcelone. »
L’introduction de ce nouveau pneumatique avait d’ailleurs été envisagée, un temps, pour le Grand Prix de Turquie mais Pirelli avait préféré s’abstenir et attendre Barcelone où le manufacturier dispose de davantage de données que sur n’importe quel autre circuit.
« Ce nouveau pneu, qui a été testé intensivement, réduit la dégradation et améliore le comportement » explique Paul Hembery, responsable Pirelli. « Il n’y a pas une différence énorme avec le pneu dur original mais ça signifie qu’il y aura un plus gros écart [de performances] entre les pneus tendres et durs, ce qui rend les choses encore plus intéressantes pour la course et offrira aux écuries l’opportunité d’être plus créatives dans leurs stratégies. »
Le Grand Prix de Turquie avait en effet été marqué par 81 arrêts aux stands et 7 des 8 premiers pilotes du classement avaient opté pour une stratégie à 4 arrêts. Des critiques s’étaient d’ailleurs élevées contre cette pluie d’arrêts, notamment concernant la sécurité dans la pitlane, comme l’évoque Stefano Domenicalli dans Diario Sport : « Personnellement, je pense que quatre arrêts c’est trop, notamment pour la sécurité dans la pitlane. A Istanbul, ça peut aller, mais sur d’autres Grand Prix, il y aura plus de difficultés. Il nous faudra être prudent. »
Mais le circuit d’Istanbul était un défi pour les pneumatiques et Paul Hembery pense qu’il ne devrait y avoir que trois arrêts maximum à Barcelone : « Selon les données que nous avons collectées lors des essais, nous nous attendons à peu près à trois arrêts par voiture. Ça prend un peu plus de temps pour entrer et sortir des stands à Barcelone que ça n’était le cas en Turquie, et c’est un autre facteur qui aura une influence indéniable sur la stratégie. »
Retrouvez, ci-dessous, un tour embarqué avec Pirelli sur le circuit de Catalogne (en anglais) :