Le paddock parcourra 230 000 kilomètres cette saison
F1. Les pilotes feront environ 60% de la distance Terre <> Lune en avion cette année pour aller sur les Grand Prix. Le responsable de la logistique chez Ferrari, Sergio Bondi, a calculé cette distance. Il souhaite que le calendrier puisse réduire au maximum les décalages horaires.
Le calendrier de la Formule 1 continue de se remplir en nombre de courses disputées ces dernières années. Cette tendance à la hausse s'explique par les contrats juteux signés entre les nouveaux pays du calendrier et Liberty Media, le promoteur de la compétition. Cette 75e saison du championnat du monde de Formule 1 est celle qui comporte le plus de Grand Prix, 23. En attendant le calendrier de l'année prochaine, qui pourrait atteindre 24 courses.
Tout cela amène les écuries à voyager de plus en plus, et souvent sur de grandes distances. Comme l'atteste le déplacement entre Bakou, en Azerbaïdjan, et Miami, en Floride sur la côte Est des Etats-Unis. La distance entre les deux villes est de 11 022 km, avec seulement une 3 jours de temps pour les écuries pour se rendre sur les lieux.
Réduire au maximum le décalage horaire
Sergio Bondi, responsable de la logistique chez Ferrari, a calculé la distance totale que les écuries devront effectuer en 2023 « environ 230 000 kilomètres cette année ». À titre de comparaison, la distance moyenne sur une année entre la Terre et la Lune est de 384 400 km. « Le plus grand défi consiste à trouver les meilleurs itinéraires et transporteurs possibles qui nous permettent de réduire l'exposition du personnel aux effets négatifs des voyages, tels que le décalage horaire et le stress. »
En plus des déplacements aériens, les écuries doivent également limiter au maximum les déplacements au sol, comme l'explique Bondi : « En ce qui concerne les hôtels, la première priorité est d'être le plus proche possible de la piste pour limiter le temps de déplacement au sol. »
La F1 a lancé un plan "zéro carbone" pour 2030
Les déplacements des écuries de Formule 1 se font à l'aide de vols charter. Il s'agit d'un vol commercial, affrété par un voyagiste (l'écurie), réalisé en dehors des lignes à horaires réguliers. Deux vols charter sont généralement utilisés pour voyager entre deux destinations lointaines : un vol charter pour le personnel (pilotes, ingénieurs, mécaniciens) et un autre pour le matériel (voiture, pneus, technique).
D'un point de vue environnemental, ces vols semblent ne pas être en adéquation avec le plan "zéro carbone" annoncé par la Formule 1 à l'horizon 2030. Cette initiative déjà présente vise à réduire les émissions de CO2 des monoplaces. Ce plan vise également à rendre les évènements durables sur le plan écologique. Les plastiques à usage unique étant éliminés et tous les déchets réutilisés, recyclés ou compostés.
La Formule 1 pourrait l'année prochaine agencer le calendrier de telle façon à ce que les déplacements ne se fassent qu'entre certaines zones géographiques (Pays du Golfe, Océanie, Asie, Europe, Amérique) et ainsi limiter les vols sur de longue distance.
À noter également que ce trajet entre Bakou et Miami ne sera pas le plus long de la saison. En effet, pour le dernier Grand Prix de la saison le monde de la Formule 1 se rendra à Abu Dabhi en partant de Las Vegas. Un trajet long de 13 176 km.