Grosjean : "On va faire en sorte que le négatif réduise un peu"

Romain Grosjean est présent ce week-end à Monza, même s'il ne roulera pas. Le pilote français a été suspendu suite à l'accident du premier virage à Spa. Grosjean est revenu sur l'incident rappelant que le principal est que personne n'ait été blessé.

« (Les jours précédents m'ont permis) d'y réfléchir oui, de le revivre non, parce qu'on n'a pas forcément envie de revivre ça, mais plutôt de comprendre le pourquoi du comment, de remanier un petit peu les week-end d'une certaine manière, et de revenir plus fort pour le prochain Grand Prix à Singapour. On peut prendre la situation de Lewis et moi seuls dans une autre ligne droite, il n'y aurait pas eu d'autres voitures impliquées, mais c'est arrivé au départ. Il y a un accrochage entre deux voitures et finalement, il y a beaucoup de voitures touchées, encore une fois le principal c'est que personne n'ait rien, c'était impressionnant et je suis content qu'ils en soient tous sortis indemnes, » a confié Grosjean lors d'un point presse à Monza.

Le Français a confié que pour lui, le fait d'être présent à Monza était normal car il est un membre de l'équipe à part entière : « C'est une décision collégiale, on ne s'est pas posés la question, ni l'équipe, ni moi, ça semblait assez naturel. C'est pas le plus beau des sentiments d'être ici et de ne pas pouvoir rouler mais maintenant je fais partie de l'équipe, elle m'a donné un soutien assez extraordinaire cette semaine et aujourd'hui, je suis content d'être là pour essayer d'aider un maximum. Si Jérôme a des questions à poser, j'y répondrai avec grand plaisir. Qu'il marque des points pour le championnat, c'est le principal. »

Romain Grosjean pense que cette vision différente du déroulement d'un Grand Prix peut même l'aider pour la suite de la saison : « J'ai passé les deux séances sur le muret avec les ingénieurs, j'ai noté pas mal de choses que j'ai envie d'essayer dès Singapour, donc j'essaie de tirer le positif, d'aider un maximum l'équipe. »

Le Français pense qu'il apprendra de son erreur, comme il l'a fait par le passé : « Je pense que j'apprends plutôt bien de mes erreurs en général, encore une fois, petite erreur et grosses conséquences à Spa. En 2009 (à Spa), c'était il y a trois ans, j'ai pas mal changé depuis, je pense que je l'ai prouvé en GP2, j'ai fait des courses intelligentes l'année passée, hormis une petite erreur au départ à Valencia, où j'avais admis mon erreur, j'avais freiné trop tard, on commet tous des erreurs, fin de l'histoire. Maintenant, comme je l'ai dit, on va remanier le programme du week-end, faire quelques changements pour faire en sorte que je sois mieux armé pour les départs. »

Grosjean a reconnu également avoir été impliqué dans de nombreux accrochages au départ (7), mais selon lui, il n'y a pas que cela à retenir : « Il y a effectivement sept accrochages en début de course, mais ce n'est pas toujours la même chose, il y a eu des circonstances, il y a aussi trois podiums d'un autre côté, de belles qualifications, il y a du positif et du négatif, comme partout. On va faire en sorte que le négatif réduise un peu. »

Le champion GP2 2011 a également expliqué que des changements seraient réalisés dans sa gestion d'un week-end de course : « On va revoir quelques petites choses, on va remanier nos week-end, se concentrer sur différentes choses. On ne va pas repartir de zéro, ne pas tout jeter, car ce serait une bêtise, on va revoir certaines choses, comme le planning du week-end. On en a discuté, maintenant, il y a aussi des réflexions personnelles, des analyses personnelles, face à soi-même pour comprendre, afin d'essayer de sortir de tout ça grandi. » Même si pour le moment, rien de concret n'a été décidé : « C'est toujours en réflexion car d'abord, il fallait comprendre, faire une analyse, voir ce qu'on pouvait changer, ce qu'il était possible de faire, et puis une fois que ça ce sera fait, on prendra une décision pour l'avenir. »

Romain Grosjean a aussi évoqué une éventuelle aide à Kimi Räikkönen dans sa lutte pour le titre : « J'ai envie de dire qu'il faut être intelligent, on a une équipe où la politique n'a pas de place, ce qui est très agréable quand on est pilote, donc si Kimi veut devenir champion du monde, il ne faudra pas être idiot, il faudra jouer le jeu. »

De notre correspondant à Monza