Chine - Course : la 1 000e pour Hamilton, incontestable vainqueur !

Il n’y a pas eu match en Chine : Lewis Hamilton remporte la 1 000e course du championnat du monde de Formule 1 ! Le Britannique devance Valtteri Bottas, pour le troisième doublé 2019 de Mercedes en trois courses. Ferrari n’a pas fait le poids, Sebastian Vettel termine 3e, Charles Leclerc 5e, derrière la Red Bull de Max Verstappen.

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Hamilton gagne facilement ce 1 000e Grand Prix devant son équipier, Bottas !
© Mercedes / Hamilton gagne facilement ce 1 000e Grand Prix devant son équipier, Bottas !
13 mai 1950 - 14 avril 2019. 69 ans de compétition, et surtout un sacré chiffre : 1 000, comme le nombre de courses du championnat du monde de Formule 1, entre la première, disputée à Silverstone et la dernière en date, ce matin en Chine. Du passé au présent, il n'y a qu'un pas, comme le montre Alfa Romeo, seul constructeur actuel présent en Angleterre pour le premier Grand Prix. Difficile en revanche de faire aussi bien qu'à l'époque, Giuseppe Farina s'étant imposé devant trois autres voitures du constructeur au trèfle !
Mieux placé pour empocher la victoire sur ce 1 000e rendez-vous, Mercedes, qui verrouillait la première ligne sur la grille. Valtteri Bottas s’élançait pour la septième fois de sa carrière en tête, avec Lewis Hamilton à ses côtés. La suite du top 10 était tout aussi bien rangé : le duo Ferrari sur la deuxième ligne, Sebastian Vettel devant Charles Leclerc, puis le duo Red Bull (Max Verstappen devant Pierre Gasly), le duo Renault (Daniel Ricciardo devant Nico Hulkenberg) et enfin le duo Haas, Kévin Magnussen devant Romain Grosjean. Plus de "désordre" sur la fin de la grille, Daniil Kvyat partait 11e, avec la Racing Point de Sergio Pérez à ses côtés. En fond de peloton, l'Alfa Romeo d'Antonio Giovinazzi, 19e, victime d'un problème moteur en qualifications. Une voiture partait des stands, la Toro Rosso d'Alexander Albon, accidenté lors des Essais Libres 3.

Pour affronter les 5,451 kilomètres du circuit international de Shanghai, une météo sans pluie, mais des conditions plus difficiles que lors des qualifications : dix degrés de moins sur la piste et du vent, pour déstabiliser les voitures lors du tour de formation. Un tour marqué par le tête à queue de Robert Kubica sur sa Williams... et celui de Verstappen, à la sortie du premier enchaînement. Ces deux pilotes rejoignaient quand même leur emplacement pour prendre le départ !

La bonne affaire pour Hamilton et Leclerc, double contact pour McLaren !

Jackpot pour les pilotes sur le côté droit de la grille : Hamilton passait devant Bottas sur l’impulsion, comme Leclerc face à Vettel ! Bon départ également pour la Racing Point de Sergio Pérez, à l’intérieur du premier enchainement, qui montait de la 12e à la 8e place.

Un envol sans encombres, contrairement au sixième virage, un contact impliquant trois voitures ! Au milieu d’un drôle de sandwich, la McLaren de Carlos Sainz, qui heurtait Daniil Kvyat à sa droite, la Toro Rosso rebondissant elle-même sur l’autre McLaren, celle de Lando Norris, sur sa gauche et sur le vibreur. Catastrophe pour l’écurie anglaise, les deux pilotes étaient alors obligés de repasser aux stands pour réparer les piéces cassées. Le Russe pouvait poursuivre sans s’arrêter, mais les commissaires le jugeait responsable de l’incident, la sanction tombait au 7e tour : un drive-through, passage par la pit-lane ! Autre petit motif de satisfaction pour les pilotes McLaren : cette Virtual Safety Car qui neutralisait la course pendant quelques secondes.


Le Grand Prix reprenait quand même très vite ses droits : Kimi Raikkonen profitait des premiers tours pour se débarasser des deux Haas, Magnussen puis Grosjean. L’Alfa Romeo frappée du numéro 7 montait dans le top 10. Devant, Hamilton avait du rythme et creusait l’écart, avec trois secondes d’avance sur Bottas au 8e tour. Les deux Ferrari derrière roulaient à distance, Leclerc contenant plus difficilement Vettel, sous la seconde d’écart.

La fin du 8e tour marquait en tout cas le premier vrai changement de pneumatiques, avec l’Alfa Romeo d’Antonio Giovinazzi, qui se débarassait des tendres pour prendre les médiums.

Pendant ce temps, la Scuderia Ferrari négociait avec Charles Leclerc, contraint de laisser passer Sebastian Vettel dans le onzième virage. Raikkonen faisait lui un vrai dépassement, avalant la Renault de Nico Hulkenberg dans la ligne droite pour le gain de la neuvième place. Pourtant passé devant, Vettel n’arrivait toutefois pas à s’échapper ! Victime dans cette situation, Leclerc ne cachait pas son mécontentement, d’autant que Max Verstappen revenait et mettait la pression, en s’arrêtant au 18e tour.


Leclerc descend en 5e place, les pilotes Haas sortent du top 10

Forcé de réagir, la Scuderia Ferrari stoppait Vettel le tour suivant. L’Allemand ressortait en médiums, juste devant son adversaire. Mais Verstappen avait le couteau entre les dents, en tentant une première tentative de dépassement au 19e tour, au bout de la ligne droite : échec, de justesse, le quadruple champion du monde parvenait à reprendre sa place.

À l’aise devant, Lewis Hamilton marquait pour sa part son arrêt au 23e tour, pour monter les durs. Charles Leclerc en faisait de même quelques secondes après : le Monégasque avait perdu gros, 9 secondes de retard à sa sortie sur le duo Vettel-Verstappen. Petite frayeur au passage pour le leader, revenu en piste avec un écart retombé à 1’7” sur Bottas, qui s’était arrêté une boucle avant lui. Le Finlandais était affamé et enchaînait deux meilleurs tours, au 24e et au 25e !
Malgré les menaces des uns sur les autres, le classement se figeait quand même pendant plusieurs tours, avec un seul dépassement, celui de Raikkonen sur Grosjean, pour la 9e place. Le rythme en course de la Haas était insuffisant : sur une stratégie à deux arrêts, Magnussen était passé par la Toro Rosso d'Albon, pour la 11e place cette fois. Plus de difficulté pour Daniil Kvyat, obligé de revenir aux stands au 32e tour, pour changer son aileron avant : après son drive-through, le Russe perdait tout espoir de marquer des points à l'arrivée. Il abandonnait officiellement au 43e tour.

Hamilton n'a pas souffert !

Comme pour le premier changement de pneumatiques, Red Bull a dicté la stratégie à Ferrari sur cette course : Verstappen stoppait au 36e tour, quelques minutes avant Vettel, obligé de couvrir la stratégie. Tous les deux repartis avec des gommes médiums à bande jaune, l’Allemand ressortait facilement devant le Néerlandais. Le ricochet touchait aussi Mercedes, dans un même souci de sûreté, Hamilton et Bottas chaussait à leur tour les médiums.

Seul Leclerc continuait avec les pneumatiques de son premier relais. Revenu deuxième provisoire, le jeune pilote ne pouvait rien faire face à Bottas, puis face à Vettel. L’ancien pensionnaire Sauber stoppait enfin au 43e tour. Un deuxième arrêt difficile avec un petit calage à la sortie, la faute à un feu clignotant hésitant à son emplacement. Leclerc ressortait 5e, équipé de tendres, à 15 secondes de Verstappen.
Le suspens reprenait surtout un peu d’intérêt devant lui : accrédité du meilleur tour, Vettel revenait à moins de quatre secondes de Bottas. Mais le Finlandais se réveillait et stabilisait l’écart, à dix tours de l’arrivée.

La fin de course était marqué par un nouveau souci technique, frappant Leclerc ! C’est cette fois un problème de boite de vitesse qui secouait la voiture #16. Mais le principal intéressé parvenait à rallier l’arrivée en cinquième place.
L'un des derniers suspens était en fait l’obtention de la 10e place, avec une lutte entre la Toro Rosso d’Albon et la Haas de Grosjean. Malheureusement, le Français ne parvenait pas à trouver l'ouverture !

Plus d’une minute devant au classement, le leader arrivait lui sans encombres sous le drapeau à damiers, brandi par Alain Prost. Lewis Hamilton remporte donc ce Grand Prix, le 1 000e du championnat du monde de Formule 1 ! Sur cette saison 2019, le Britannique récidive, 15 jours après son succès à Sakhir. Cette victoire est tout de même plus méritée, tant le quintuple champion du monde n’a pas été menacé par la concurrence.

Valtteri Bottas termine le Grand Prix à six secondes et perd surtout la tête du championnat des pilotes face à son équipier. Troisième, Sebastian Vettel complète le podium, et ne marque que 15 points, son meilleur tour ayant été effacé au détriment de Pierre Gasly, auteur d'un 1:34.742 en gommes tendres, le Français s'étant arrêté au 54e tour.

Côté statistiques, Hamilton confirme sa domination sur ce circuit international de Shanghai, avec une sixième victoire… en douze participations ! À noter que le Britannique avait déjà remporté la 900e course de l'histoire de la Formule 1, lors du Grand Prix de Bahreïn 2014. Voici le classement complet de ce Grand Prix de Chine 2019 !


Fort de ce succès, Lewis Hamilton s'empare de la tête du classement général des pilotes, avec 68 pts au compteur, six devant Valtteri Bottas. Le Britannique compte presque déjà un Grand Prix sur le reste de la concurrence, Max Verstappen pointant à 23 points d'écart, Sebastian Vettel à 25 !

Chez les constructeurs, ce nouveau doublé est évidemment à l'avantage de Mercedes, 57 points devant la Scuderia Ferrari !
Fond circuit
GP Chine
00h 00m 00s
Course terminée
Vendredi 12 avr.
Samedi 13 avr.
08h - 9h
Dimanche 14 avr.
08h10 - 10h10
6 commentaires
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  1. Gravatar Marc Diskus
    Marc Diskus Le 14/04/2019 à 10:38
    Un Grand Prix processionnaire et sans spectacle tant la supériorité des Mercedes était flagrante . Un seul dépassement en tête de course , celui de Vettel sur Leclerc suivant les consignes de Monsieur Binotto qui impose une stratégie à 2 vitesses pour ses pilotes , la 2ème en 3 courses en faveur de l'Allemand . C'est bien sur le podium que Charles aurait dû être , parce qu'en plus , on l'a laissé sur la piste pour ralentir Bottas au profit de Vettel . Après son 2ème arrêt pneus , Charles avait 15'' de retard sur Verstappen et sa course était cuite . Une équipe ne peut pas châtier plus son pilote que la Scuderia l'a fait aujourd'hui avec Charles . Bravo à Mercedes , intouchable aujourd'hui et à Hamilton en particulier . Gros sifflets de ma part à Monsieur Binotto = :! mais ça on l'avait compris . Max a bien profité de l'opportunité de finir 4ème , place offerte par la Scuderia . Course encourageante pour Gasly , Kimi et Albon . Ferrari a intérêt à se retrousser les manches durant les 2 prochaines semaines , sinon la F1 va devenir triste .
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  2. Gravatar V6 Turbo
    V6 Turbo Le 14/04/2019 à 11:53
    C'est vrai, on aurait pu s'attendre à un peu plus de spectacle sur un tel circuit. Ce qui est sûr après trois courses, c'est que des hiérarchies commencent à se dessiner sérieusement. Ne jamais vendre la peau de l'ours...Ferrari dispose d'un bon PU peut-être pas aussi dominateur qu'annoncé. En revanche son chassis est peut-être moins équilibré, (plus délicat) que celui de ses concurrents directs. La démonstration grandeur nature, que même sur un circuit avec deux très grandes lignes droites, la Vmax n'est qu'un paramètre dans la perf. Il y a tellement d'autres facteurs cette Vmax comme d'habitude et m^me avec le DRS, c'est toujours l'arbre qui cache la forêt. L'aéro reste un compromis, Mercedes avait le clairement le meilleur ce week-end mais probablement pas avec un énorme gap. Bottas a repris confiance dans une W10 finalement très bonne presque partout. Hamilton est égal à lui même, on n'en reparle même plus tellement il est au sommet de son art. Esteban Ocon, qui vit les choses en direct de l'intérieur du team, l'a bien expliqué après la course. Hamilton travaille beaucoup pour faire progresser la monoplace. Il récolte aussi le fruit de ce travail. la sérénité et le talent font le reste. Esteban explique comment Lewis a travaillé sa monoplace depuis vendredi avec le seul objectif d'être au mieux en course. au risque de perdre la pole. Et puis quelle force, quelle sérénité de toute l'équipe Mercedes avec un début de saison finalement exceptionnel alors que presque tous les commentateurs prévoyaient le contraire. il n'y a pas que les moyens, il y a la manière. Face à celà, une fois de plus et c'est cruel, Ferrari nous montre, à l'image de Vettel, leur difficulté à mettre bout à bout tous les ingrédients pour atteindre la gagne, surtout sous la pression. La stratégie a été mauvaise, les choix techniques aussi. Leclerc va largement aussi vite que Vettel, c'est une évidence. C'est un peu suicidaire de jouer la carte Vettel quand on est dominés. Malgré ses qualités naturelles il ne démontre plus grand chose depuis une dizaine de courses. Et la pression il n'a pas fini d'en avoir. Déjà 57 pts de largués au championnat constructeurs! Dans la hiérarchie, on voit aussi que les PU se sont tous rapprochés les uns des autres. Honda, comme prévu, y est enfin arrivé. Techniquement je vois toujours la différence devant surtout sur le chassis (principalement l'aéro) et la gestion de l'ensemble sur un week-end. Sur les circuits européens où les chassis seront encore plus déterminants, Ferrari pourrait souffrir d'avantage encore s'ils ne se ressaisissent pas. Ils en ont les moyens si leurs démons internes ne prennent pas le pas sur le reste comme en deuxième partie de la saison dernière. Pour l'instant c'est un triple échec qui est entièrement de leur fait. Quel gâchis! Après trois GP c'est une RB (si j'ai bien compté) qui est en troisième position au championnat, et oui! RB qui en plus a une grosse marge de progression avec Verstappen hyper rapide qui a désormais acquis beaucoup de maturité. Reste à Pierre de profiter de la situation pour venir jouer devant. Tiens, je mettrais bien un petit billet sur une victoire RB en Principauté, voire même avant. Ce serait une très bonne chose pour le spectacle. Renault a besoin de fiabilité, un mal récurrent pour la marque au losange. La puissance semble au niveau mais l'ensemble de la monoplace a besoin de de développement. Je sais que leur programme en la matière s'annonce copieux. S'ils ne se loupent pas, ils seront là et en plus leurs deux pilotes sont rapides et très expérimentés. Finalement nous n'en sommes qu'au début d'un long championnat. Il reste beaucoup de cartes à jouer.
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  3. Gravatar Aifaim
    Aifaim Le 14/04/2019 à 12:06
    Excusez du pneu ! Ces températures plus basses dans les couvertures chauffantes sont, de mon point de vue, la cause des perte de contrôle des monoplaces pour Kubica et Verstappen. Sur un circuit alléchant par ses lignes droites inDRSsantes pour les dépassements, la logique aurait voulu que les Mercedes ne fassent pas le trou. Or, c'est ce qui s'est passé puisqu'elles se sont mises "hors zone" quasiment d'emblée. Ensuite, les pilotes se sont tous mis en gestion de leurs Pirelli respectifs, s'appliquant à les ménager pour tenter de rallier l'arrivée avec un seul arrêt. J'en viens à me demander s'il ne faudrait pas rendre les deux arrêts obligatoires pour ne plus économiser les gommes. Albon, il est bon ! Oui mais je pense que - et pour cause - il était le seul à disposer d'une monoplace parfaite en réglages pour la course, c'est-à-dire sans compromis pour être performant en qualification. Gasly a un problème d'adaptation avec la RedBull. Il ne faudrait pas qu'il devienne le VanDoorne de Verstappen. Il va obtenir peut-être un peu de répit car Albon est trop "frais" pour prétendre à son volant et Kvyat ne le domine pas vraiment. De plus, s'il renoue avec ses erreurs d'antan...
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  4. Gravatar V6 Turbo
    V6 Turbo Le 14/04/2019 à 13:47
    @Aifaim Déduction intéressante sur la tempet des pneus dans le tour de chauffe. Les équipes disposent en live de la température des pneus via des capteurs infrarouge. C'est justement l'avantage du système (qui par ailleurs a des inconvénients). L'ingé piste doit informer son pilote de ce paramètre quand il descend en dessous du niveau requis. Mais je pense que tu as parfaitement raison, c'est fort probable que pneus froids donc...
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  5. Gravatar Asdepique
    Asdepique Le 14/04/2019 à 17:48
    Ferrari se prend encore les pieds dans le tapis. Avec leur consigne bidon ils ont ruiné sa course de Leclerc de peur qu'il finisse encore par larguer Vettel, . Un coup perdant/perdant. Mercedes et Red Bull n'en demandaient pas tant.
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  6. Gravatar Aifaim
    Aifaim Le 14/04/2019 à 18:12
    Asdepique@, je pense que Ferrari s'est tiré une balle dans le pied en changeant d'adversaire. Au départ, il fallait rattraper Mercedes et leur changement "stratégique" de leader allait dans ce sens. Lorsque l'équipe s'est rendu compte que ses pilotes n'y parviendraient pas, la tactique est devenue de se protéger de Verstappen. Ce volte-face est venue trop tard car la RedBull était déjà revenue au niveau des Rouges. Il existe un vieux proverbe qui dit qu'il ne faut pas changer de cheval au milieu du gué mais il ne précise pas s'il est cabré ou non...
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