Autriche : perspectives pour la course

La stratégie de Ferrari va-t-elle payer ?

On se souvient tous de la performance de Charles Leclerc dans le désert de Bahreïn. Il avait signé sa première pole position en F1. Si son début de course avait été en demi-teinte, il avait rapidement haussé son niveau de jeu pour repasser en tête. Malheureusement, il avait été trahi par sa mécanique et n'avait dû sa troisième place sur le podium qu'à la voiture de sécurité provoquée par le double abandon des Renault en fin de course.

En Autriche, Charles Leclerc a une nouvelle fois été très à l'aise pendant tout le week-end. « Sur ma piste préférée » dixit le Monégasque, il a été en tête de toutes les séances à part la première. Mais Ferrari a fait un choix agressif en Q2 en passant des tendres à ses deux pilotes alors qu'ils avaient clairement le rythme pour passer en médiums. Interrogé sur le sujet, le pensionnaire de Maranello s'est déclaré confiant dans ce choix : « Comme tout le monde, nous avons fait nos analyses après la journée d'hier et nous avons fait notre choix. Les tendres avaient plutôt bons. Je suis content de ce choix. »

Avec ces gommes les plus tendres, il devrait être en mesure de mieux s'élancer sur la grille que les Mercedes et Max Verstappen, montés en médiums. Mais est-ce qu'il sera en mesure de les retenir plus loin dans la course lorsque les fortes températures mettront à mal ses gommes ?

S'y retrouver dans toutes les pénalités sur la grille

Rarement une grille de départ aura été autant remaniée. En effet, pas moins de cinq pilotes ont écopé d'au moins une pénalité. La confusion est d'autant plus grande que certains pilotes sont moins pénalisés grâce aux pénalités infligés aux autres. Le meilleur exemple est Lewis Hamilton, deuxième à l'issue des qualifications et pénalisé de trois places, mais qui s'élancera tout de même 4ème grâce à la pénalité de Kevin Magnussen pour changement de boite de vitesses.

Lewis Hamilton ne fut pas le seul pénalisé pour son comportement puisque George Russell a reçu la même sanction pour avoir été particulièrement lent alors que Daniil Kvyat arrivait pour sa dernière tentative en Q1. D'habitude, cela aurait rejeté le Britannique en dernière position, derrière son coéquipier, mais Alexander Albon et Carlos Sainz étaient déjà assurés de s'élancer depuis le fond de grille pour avoir changé plusieurs éléments sur leur moteur.

Quant à Nico Hulkenberg, il écopé de cinq places pour son propre changement mécanique mais dans la même logique que pour Lewis Hamilton, il n'a perdu que trois places, passant de la 12ème à la 15ème place sur la grille.

Alfa Romeo solide dans le top 10

Après un début de saison difficile, Antonio Giovinazzi se met au diapason de son coéquipier Kimi Raikkonen. La performance entre les deux pilotes Alfa Romeo était ainsi très solide et seuls 13 petits millièmes sont venus les séparer dans leur meilleur tour de Q3.

Le jeune Italien aura ainsi à coeur de confirmer en course pour enfin inscrire ses premiers points en F1 alors que nous avons déjà franchi le premier tiers de la saison. Il laisserait ainsi les seuls pilotes Williams sans le moindre point jusqu'à présent.

La stratégie pneumatique

Pirelli se montre prudent quant à ses choix de stratégie optimale. En effet, le manufacturier italien précise que la stratégie la plus rapide est bien de partir en médiums pour un relais de 16 à 20 tours avant de finir la course en durs. Cependant, la stratégie de s'élancer avec des tendres pour 12-14 tours est très proche en rythme total sur l'ensemble de la course.

Did someone ask for #AustrianGP 🍩s?#Fit4F1pic.twitter.com/wS6cqSg5lQ

— Pirelli Motorsport (@pirellisport) 29 juin 2019