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Exclusif - Monaco : immersion avec le Renault F1 Team !

F1. Nous avons vécu la deuxième séance libre du jeudi depuis l'espace dédié à l'écurie Renault F1, juste au-dessus des garages. Voici le compte-rendu détaillé d'une session décevante pour le clan français...

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le récit complet de la FP2 du côté de l'écurie française !
© Renault / le récit complet de la FP2 du côté de l'écurie française !

Tout avait bien commencé pour le Renault F1 Team à Monaco. Sur une piste en manque de grip, Nico Hülkenberg comme Daniel Ricciardo ont connu une matinée plaisante, l'Allemand signant le septième temps de la FP1, plus vite de deux dixièmes que l'Australien, 11e mais aussi en bonne posture.

Invité à passer une journée au plus près de l'écurie, nous avons été convié à suivre la FP2 depuis le box Renault, et plus précisément au deuxième étage du garage. Un espace divisé en trois parties : une salle pour les invités, un balcon surplombant la pitlane, avec la piste et la fin de l'enchaînement des esses de la Piscine dans le champ de vision... et une deuxième salle, bien plus confidentielle, où sont réunis tous les ingénieurs d'Hülkenberg et Ricciardo. À l'intérieur, de nombreux écrans, que nous n'avons naturellement pas pu approcher ! En revanche, nous n'avons pas loupé grand chose de l'action en piste : l'écurie ayant prévu un casque pour chaque journaliste présent, nous permettant d'entendre les conversations entre les ingénieurs piste et les deux pilotes ! De quoi mieux comprendre le déroulement de cette séance de 90 minutes.

15h02, début du premier run

Les pilotes Renault n'ont pas attendus longtemps pour se mettre en jambes ! Ricciardo comme Hülkenberg ont pris la piste dans les trois premières minutes de la séance. Un tour d'installation suivi directement de plusieurs tours lancés pour juger de l'évolution du grip. À Monaco, à ce moment, la F1 avait déjà limé le bitume le matin en FP1, ainsi que la Formule 2, avec les qualifications le midi.


Le premier relais des deux pilotes est différencié : « Dan the Man » est alors en durs (bande grise), « Hulk » en médiums (bande jaune). Plutôt efficace avec ces gommes, Ricciardo réalise un premier temps de 1:15.038. Hulkenberg est forcément plus rapide, avec un temps de 1:13.560, le plaçant en 10e position, au moment de son premier retour aux stands après 20 minutes d'essais. Son camarade l'imite quelques secondes plus tard. Les radios chauffent : chaque pilote fait un débrief précis du comportement de sa voiture, virage par virage, ligne droite par ligne droite. Parmi les problèmes soulevés, un manque de motricité sur les deux voitures, et un sous-virage, surtout sur l'arrière de la monoplace de Ricciardo.

«Cela paraît toujours assez dingue : les pilotes font des débriefs de moins de 2 minutes, et les ingénieurs en ont ensuite pour 3 jours. » Nicolas Espesson.

15h27, début du deuxième run :

5 minutes de pause et ça repart : le pilote de la numéro 3 est désormais équipé de pneumatiques tendres , à bande rouge. L'occasion d'aller chercher un chrono ? Pas simple ! Les pilotes sont souvent gênés par le trafic : ils n'arrivent pas à enchainer plus de deux trois tours sans être gêné. C'est notamment le cas de Nico Hulkenberg, qui a également passé les tendres, mais qui n'améliore pas tout de suite. A la radio, nous sommes marqués par le travail permanent de spotter fait par les ingénieurs piste. « Bottas deux secondes derrière toi ». « Max à six secondes, laisse le passer ». Le travail n'est naturellement pas unique à Monaco, mais il est forcément plus important ici vu l'étroitesse du circuit.

Dans l'autre voiture, Daniel Ricciardo améliore sa marque en 1:13.424. Les pneumatiques tendres chauffent vite : un seul tour suffit pour attaquer la piste comme il se doit.
Sur ce run, les tours rapides se font surtout par série de deux ou trois boucles. A la fin de chaque série, les pilotes ralentissent vraiment pour recharger les batteries de l'ERS.

Lancé, Hulkenberg améliore après 38 minutes de séance, avec un temps de 1:12:915. Les pilotes vont chercher de plus en plus la limite, notamment au niveau des esses de la piscine. Hulkenberg se fait d'ailleurs une frayeur, à l'endroit où est sorti Verstappen en FP3 l'an dernier.
Mais si les deux pilotes améliorent encore leur temps sur les pneumatiques tendres, la concurrence est également véloce : l'un comme l'autre descendnt au classement, en se retrouvant sur des temps très similaires : 1:12.872 pour Hulkenberg, sur son 19e tour, 1:12.888 pour Ricciardo sur son 23e tour.
A mi-séance, le pilote au numéro 27 a parcouru 19 tours, le pilote frappé du numéro 3 a fait 23 tours. Mais le classement est moins glorieux : P16 et P17. Les deux voitures tournent à une seconde et huit dixièmes du meilleur temps, alors réalisé par Bottas !

Dans son débrief radio, Ricciardo ne montre sa satisfaction que dans deux virages : le virage 3, la longue courbe à gauche de Massenet et le virage 12, au Bureau de Tabac. Le virage 4 au niveau du Casino est jugé piégeux par « the Honey Badger ». L'arrière de la voiture fait encore des siennes, le déséquilibre est notamment visible sur les bosses.

Les pilotes font des débriefs de moins de 2 minutes... et les ingénieurs en ont ensuite pour 3 jours de travail ! »

Nicolas Espesson, ingénieur expert en gestion d'énergie des moteurs
hybrides pour Renault F1

15h27, début du deuxième run 

5 minutes de pause et ça repart : le pilote de la numéro 3 est désormais équipé de pneumatiques tendres , à bande rouge. L'occasion d'aller chercher un chrono ? Pas simple ! Les pilotes sont souvent gênés par le trafic : ils n'arrivent pas à enchainer plus de deux trois tours sans être gêné. C'est notamment le cas de Nico Hulkenberg, qui a également passé les tendres, mais qui n'améliore pas tout de suite. A la radio, nous sommes marqué par le travail permanent de spotter fait par les ingénieurs piste. « Bottas deux secondes derrière toi ». « Max à six secondes, laisse le passer ». Le travail n'est naturellement pas unique à Monaco, mais il est forcément plus important ici vu l'étroitesse du circuit.

Dans l'autre voiture, Daniel Ricciardo améliore sa marque en 1:13.424. Les pneumatiques tendres chauffent vite : un seul tour suffit pour attaquer la piste comme il se doit.
Sur ce run, les tours rapides se font surtout par série de deux ou trois boucles. A la fin de chaque série, les pilotes ralentissent vraiment pour recharger les batteries de l'ERS.

Lancé, Hulkenberg améliore après 38 minutes de séance, avec un temps de 1:12:915. Les pilotes vont chercher de plus en plus la limite, notamment au niveau des esses de la piscine. Hulkenberg se fait d'ailleurs une frayeur, à l'endroit où est sorti Verstappen en FP3 l'an dernier.
Mais si les deux pilotes améliorent encore leur temps sur les pneumatiques tendres, la concurrence est également véloce : l'un comme l'autre descendnt au classement, en se retrouvant sur des temps très similaires : 1:12.872 pour Hulkenberg, sur son 19e tour, 1:12.888 pour Ricciardo sur son 23e tour.
A mi-séance, le pilote au numéro 27 a parcouru 19 tours, le pilote frappé du numéro 3 a fait 23 tours. Mais le classement est moins glorieux : P16 et P17. Les deux voitures tournent à une seconde et huit dixièmes du meilleur temps, alors réalisé par Bottas !

Dans son débrief radio, Ricciardo ne montre sa satisfaction que dans deux virages : le virage 3, la longue courbe à gauche de Massenet et le virage 12, au Bureau de Tabac. Le virage 4 au niveau du Casino est jugé piégeur par « the Honey Badger ». L'arrière de la voiture fait encore des siennes, le déséquilibre est notamment visible sur les bosses.


15h53, début du troisième run

La séance entre dans sa deuxième partie : à moins de 40 minutes de la fin, l'heure est venue d'effectuer un relais de course, entre-coupé de plusieurs arrêts aux stands en configuration course.

Les deux pilotes Renault alignent les tours, plus d'une vingtaine chacun. Les temps au tour sont plus lents, entre 1:16:500 et 1:17:000 pour Ricciardo comme pour Hulkenberg. Mais l'Allemand ralentit un peu plus encore : son ingénieur de piste lui demande de faire de l'économie d'essence, en soulageant l'accélérateur en ligne droite, avant le point de freinage : l'ex-pilote Williams fait simplement du lift and cost. La fin de séance est donc consacrée à l'évaluation de la dégradation des gommes tendres en vue de la course.

Après 46 tours en piste, Ricciardo revient aux stands et passe un nouveau train de pneumatiques tendres, qui entraine les mécaniciens pour la course. Hulkenberg l'imite 2 minutes plus tard : en bas, ces mêmes mécaniciens sont soumis à une pression considérable mais gérent sans trop de soucis le deuxième arrêt. Encore lésé, Hulkenberg doit cette fois préserver les freins pendant 3 tours !
Une petite alerte mais sans conséquences : une pièce avait été installée pour augmenter la température de ses freins et ainsi mettre de la température des pneumatiques. L'Allemand rallie sans trop de problèmes le terme de la séance.

Photo illustration
16h32, fin de séance : entrainement au départ !

Juste après la séance, c'est l'heure des vérifications pour la FIA ! Principal objet de convoitise, une planche disposée sous la voiture permettant de valider la hauteur de la caisse : si la planche est trop usée, c'est que la voiture est trop basse ! Le test est passé sans difficulté pour les deux monoplaces jaunes. Egalement, les mécaniciens mesurent l'usure des freins, l'angle des roues, le roulis. Les objectifs sont de satisfaire les exigences de la FIA tout en comprenant l'évolution de la voiture.
Du côté, du power unit on mesure les niveaux d'huile et les niveaux d'eau. Les voitures sont progressivement démontées, l'ERS est mis en charge : les deux voitures ne reviendront en piste que le samedi matin !

Photo illustration

Deux étages au-dessus, le débrief commence dans la pièce réservée aux ingénieurs.
Un débrief un peu plus long que prévu, d'une bonne demi-heure. Ensuite, les principaux responsables de l'écurie sortent et s'expriment tour à tour à notre micro, donnant leur point de vue sur la journée d'essais.

Cyril Abiteboul (directeur général Renault Sport Racing) :

« Clairement, nous n'avons pas obtenu les temps espérés à  la fin de FP2. Ces temps ne reflétent pas notre performance en FP1, voire celle du premier relais de Nico (ndlr : Hulkenberg) avec les médiums en FP2. L'explication de notre manque de rythme est certainement le changement de set-up que nous avons effectué entre les deux séances : nous avons réglé différemment la suspension. Nous avons besoin de trouver le bon compromis entre le grip de la voiture et la performance aérodynamique. »

« Nico n'était pas trop inquiet juste après la séance :il a perdu du temps dans le trafic. Daniel (ndlr : Ricciardo) est plus inquiet : le compromis entre les suspensions et le grip mécanique était l'une des forces sur sa Red Bull l'an dernier. C'est moins le cas sur notre voiture... mais nous ne pouvons pas régler le problème en une nuit ! Nous faisons des petites améliorations mais nous devons faire encore mieux. La Q3 était un objectif réalisable après la FP1, elle est moins accessible après la FP2 mais elle reste la cible. »

« La voiture doit pouvoir escalader les vibreurs, vu que c'est un circuit urbain, mais il faut aussi une bonne performance aérodynamique. Je pense que c'est ce compromis que nous avons perdu en changeant les réglages lors de la pause déjeuner. »

Cyril Abiteboul

Nick Chester ( directeur technique châssis ) :

« Les deux voitures ont bien fonctionné sur le plan de l'aérodynamique, conformément à nos prévisions en soufflerie. Les pilotes ont quand même souffert sur les parties bosselées du circuit, en étant déséquilibré avec un peu de sous-virage. En tout cas, la dégradation pneumatique n'est pas le problème majeur du côté de la voiture : la gestion des pneumatiques est plutôt bonne, mieux que la Haas par exemple. »

Marcin Budkowski (directeur exécutif de l'usine d'Enstone ) :

« Effectivement, on se pose pas mal de questions. Ce qui est clair après ce jeudi est que l'on a plus de questions que de réponses ! »

Vous l'avez aisément deviné, le vendredi du clan Renault est et sera particulièrement animé, même sans roulage, la F1 faisant relâche à Monaco, laissant la place à la course principale de la Formule 2. L'écurie française parviendra-t-elle à  s'installer dans le top 10 à l'issue des qualifications ? Rien n'est moins sûr !

De notre envoyé spécial à Monaco

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