Ferrari dans le rouge

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© Ferrari doit retrouver son chemin, rapidement /

Comme en Australie, la Scuderia a vécu en Malaisie un fiasco total. Et le plus ennuyeux dans tout cela ? Ce n’est ni la faute de Kimi Räikkönen, ni celle de Felipe Massa, mais plutôt la responsabilité quasi totale de la stratégie adoptée par l’équipe elle-même.

De telles erreurs tactiques? La Scuderia ne s’en est que rarement permises. Et la F60 a vraiment du mal à suivre le rythme des autres fauves de l’arène. La présence du septuple champion du monde sur les circuits n’a pas non plus l’air de porter ses fruits. Bien au contraire, Schumacher, l’ancien roi de la pluie et Conseiller actuel des Rouges, n’a pas su empêcher la firme de Modène de boire la tasse ce week-end à Sepang. Mais quelle est sa part réelle de responsabilité dans la tourmente actuelle du cheval cabré ?

Au sein de l’équipe, il n’y a aucune remise en question des qualités de metteur au point de Schumacher. Il n’était apparemment pas non plus question de parler de la position de l’ex-pilote lors du débriefing suivant le GP de Malaisie : « Le rôle de Michael Schumacher n’y sera pas discuté, tout simplement parce que lors du débriefing, il en va de l’analyse des résultats de la course », a déclaré un représentant de Ferrari.

Cependant, toutes les décisions prises à Kuala Lumpur par Ferrari se sont avérées, toutes sans exception, complètement inappropriées. Tout a commencé par la prétention honteuse de l’équipe qui n’a pas jugé utile d’envoyer Felipe Massa faire une deuxième série de tours lors de la Q1 pour soit disant économiser les pneus tendres pour la Q2. Le sarcasme pourrait faire dire en revanche que la décision était effectivement judicieuse, dans la mesure où ces fameux pneus tendres ont pu être même préservés pour la course. En effet, Massa n’a même pas participé à la deuxième séance des qualifications, son chrono lors de la Q1 n’ayant pas suffit.

Ensuite, l’équipe se distingue aussi par son choix plus que osé de monter en course les pneus pluie sur la voiture de Räikkönen, quatre tours avant l’arrivée de l'attendu. Conséquence : « Mes pneus sont complètement détruits », annonçait le finlandais à la radio deux tours plus tard. « Kimi devait de toute façon rentrer aux stand, sans quoi il n’aurait pas pu repartir, faute de carburant. Et puisque la pluie était annoncée, nous avons décidé de lui faire chausser les pneus pluie, ce qui s’est avéré malheureusement être la mauvaise décision à ce moment là », expliquait Schumacher avec regrets.

Enfin, alors que tous les autres pilotes attendaient sous la pluie le nouveau départ de la course après le drapeau rouge, les caméras montraient “Iceman” dans le box Ferrari allant se chercher une glace et une boisson rafraîchissante. Il faut espérer que le champion du monde 2007 n’ait pas perdu cette rage de gagner qui le rendait magique en piste, il y a deux saisons de cela.

Il appartient à présent à Stefano Domenicali de renverser la vapeur et de tirer les conséquences de la situation : « Je dois m’assurer que mes hommes prennent les bonnes décisions car nous ne pouvons simplement pas accepter ce genre de choses ». Par « mes hommes », Domenicali voulait vraisemblablement aussi parler de Schumacher. Le septuple champion du monde a d’ailleurs répondu quelque peu irrité à certaines questions concernant ses exactes fonctions : « Je ne veux pas répondre à cela. C’est une affaire interne », déclarait l’allemand.

Lorsqu’il était pilote, personne ne pouvait concurrencer Schumacher, sous la pluie. Il faut maintenant se poser la question de savoir si son expérience apporte un réel plus à Räikkönen et Massa. Autrefois, Schumacher se reposait sur les instructions de Jean Todt et de Ross Brawn, ce dernier même qui tient aujourd’hui la dragée haute à toute la concurrence avec sa nouvelle équipe.

L’ex-pilote Ferrari essuie aujourd’hui de vives critiques de la part du monde de la F1. Niki Lauda a même été jusqu’à lui attribuer la responsabilité du désastre que rencontre aujourd’hui Ferrari, avec le tact qu’on lui connait : « C’était bien Michael, le conseiller dans le box! En tant que ancien pilote de course, il aurait dû savoir mieux anticiper la situation. C’était juste pitoyable », a rapporté l’ancien champion du monde autrichien.

En Italie, on se moque même de l’allemand : « Schumacher a-t-il défini la stratégie ? » Titrait la Gazetta dello Sport.

Quoi qu’il en soit, Schumacher devra prouver pour les prochains GP qu’il n’excellait pas seulement en tant que pilote, mais qu’il est aussi au top lorsqu’il s’agit d’être dans les stands. La prochaine occasion sera la Chine.

Note: Depuis la rédaction de cet article, Schumacher a annonçait ne pas participer aux deux grands prix suivants.

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